Un membre de l'honorable et auguste assemblée populaire communale de la localité de Maoussa, distante d'environ une dizaine de kilomètres du chef-lieu, a été destinataire d'une correspondance officielle des services de la wilaya, l'avisant de sa suspension de ladite assemblée, et ce, suite à une décision de justice, pour émission de chèque sans provisions, émanant du tribunal territorialement compétent de la daïra de Ghriss. L'élu de la formation politique du Front national algérien, de Moussa Touati, qui a comparu devant le tribunal de la daïra de Ghriss, a prononcé la sentence d'une année de prison ferme, assortie d'une amende de 150 millions de centimes et à payer ou plutôt rembourser la totalité du chèque dont le montant s'élève à 150 millions de cts. L'élu en question, répondant aux initiales de L.A, un ancien Dec a fait l'objet d'une plainte pour émission de chèques sans provisions, actionné contre lui par l'ex-P/Apc de la même commune, c'est-à-dire Maoussa, et avec lequel il a eu, paraît-il, «des rapports commerciaux». Sans rentrer dans les détails, chose, bien sûr, que le mis en cause a complètement balayé au cours de son passage à la barre. Pour rappel, rarement un film de société a aussi bien répondu à l'air du temps de ces deux ex-élus, ou l'ex-P/Apc, R.H, qui a été condamné le mois d'avril de l'année en cours, est issu du RND, purge «actuellement sa peine au sein de la maison de rééducation du chef-lieu, pour dilapidation de deniers publics et utilisation de fonds publics à l'avantage d'autrui. Pour les deux ex-élus, comptables des intérêts de la collectivité de Maoussa, où la moralisation de la vie publique semble chimérique, à l'exemple de la majorité des autres communes, où des élus jonglent avec des centaines de millions, ce qui ne devrait pas manquer d'éclairer certaines «zones d'ombre», non dissipées. La prochaine procédure, qui se tiendra à la Cour du chef-lieu, où le mis en cause a fait appel au verdict prononcé par la tribunal de Ghriss, qui est au centre de cette lecture et sur laquelle la justice doit se pencher de manière approfondie pour faire toute la lumière. Est-ce donc une relation d'affaires qui a mal tourné ? Enfin, n'est-il pas vrai comme nous le rappelle ce dicton : «Qui trop embrasse mal étreint». Tant il est vrai que ce pays, bombardé de discours sur la modernisation et la bonne gouvernance, respecte toujours, sur l'argent, la vieille loi sicilienne du silence au niveau de la wilaya de Mascara. Nous avons entrepis de la briser. Sans ménager personne. N'en déplaise à certains !