«L'échec de Ousratic, on en a tiré les leçons, il est dû au peu de contenu», a déclaré Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il faut, dit-il, changer de méthode et fournir le contenu avec l'ordinateur. Il encourage les petites et moyennes entreprises du secteur à produire des services. Il y a, ajoute-il, un marché du contenu. Le changement de méthode pour l'opération Ousratic consiste à commencer par les établissements d'enseignement en procurant des ordinateurs individuels aux étudiants, lycéens, collégiens. En même temps, ajoute-t-il, il faut une formation de masse pour sensibiliser à l'utilité du produit. Selon M. Bessalah, il y a actuellement 3 200 000 internautes, soit 9,5 % de la population qui accède à internet, l'objectif est de faire passer ce taux à 57 % en 2013. Le taux de pénétration des TIC est encore faible dans les entreprises. Le ministre a parlé des grands axes de la stratégie «e-Algérie 2013» qui doit mener à la construction de la société de l'information et l'économie fondée sur le savoir, une des priorités nationales. Cette stratégie s'appuie sur une démarche coordonnée avec l'ensemble des parties prenantes. M. Bessalah a évoqué les mesures prises pour la couverture en accès à haut débit et très haut débit à l'ADSL. C'est l'Etat, dit-il, qui doit investir dans ces infrastructures. Le réseau national de fibre optique, fait-il remarquer, est de 66 000 km alors que le parc d'abonnés fixe est passé à 3,2 millions en 2008. Le ministre a indiqué que le nombre d'abonnés au téléphone est passé à près de 32 millions en 2008 (abonnés fixes et mobiles), ajoutant que la télédensité est passée de 6% en 2000 à 92% en 2008 dont 10 % pour le téléphone fixe. M. Bessalah a insisté sur l'effort de formation. Il note que le nombre d'informaticiens formés annuellement est de 5 500, dont la moitié, précise-t-il, partent à l'étranger sous l'effet des «pompes aspirantes » de certains pays développés. Il faut former plus car les besoins sont énormes. Enfin, M. Bessalah a mis l'accent sur la recherche développement et innovation, et le rôle des universités et des laboratoires, au nombre de 52 actuellement, ainsi que des bureaux d'études privés qui font de l'innovation dans le domaine des TIC.