Les réformes engagées depuis quelques années dans le secteur pénitencier algérien, l'enseignement et la formation professionnelle des prisonniers, leur prise en charge sanitaire, leur réhabilitation dans la société, ainsi que plusieurs autres sujets touchant ce domaine ont été abordés, hier, sur les ondes de la Chaîne I, par le directeur général de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune. Au cours de son intervention, ce dernier n'a pas cessé de vanter la nouvelle politique suivie par son secteur après la mise en œuvre des réformes engagées il y a quelques années de cela. Selon lui, «cette avancée considérable témoigne de l'intérêt porté par l'Etat algérien dans la promotion des droits de l'homme». A ce sujet, le premier responsable du l'administration pénitentiaire a précisé que «la réforme pénitentiaire a été fondée sur des principes de modernisation et de respect des droits de l'Homme». En ce qui concerne l'un des points épineux de ces réformes à savoir les droits des détenus, M. Felioune a précisé que les réformes ont offert le droit du recours et des plaintes aux prisonniers, l'octroi d'une aide sociale aux détenus démunis lors de leur libération. La législation en vigueur autorise, également, toutes les organisations gouvernementales et non gouvernementales, ainsi que la presse à effectuer des visites dans les établissements pénitentiaires pour prouver la réalité et transparence de «notre travail». A ce titre, l'intervenant a précisé que 1 286 personnes, dont 451 journalistes et 152 délégations étrangères, ont visité les prisons algériennes en 2008. S'agissant de la prise en charge médicale, M. Felioune a annoncé la création de quartiers pour détenus malades au niveau de chaque hôpital ainsi que la dotation des établissements pénitentiaires de structures sanitaires. Par la même occasion, ce dernier a précisé que le nombre de médecins a nettement augmenté, «en 1999, il y avait 102 médecins pour arriver en 2008 à 407 médecins», a-t-il dit. En matière de formation, M. Felioune a souligné qu'elle a beaucoup aidé à leur réinsertion dans la société. A ce sujet, il a précisé que «tous les détenus ayant bénéficié de remise de peine ou de grâce après leur réussite aux examens, n'ont pas connu de cas de récidive. À l'exception d'un seul à Batna».