Le journaliste Bachir Rezzoug est décédé hier suite à une longue maladie. Considéré comme l'un des doyens des journalistes algériens, Bachir s'est éteint à l'âge de 66 ans. L'homme au parcours exceptionnel vouait à son métier un amour sans limite, lui dont l'aventure a commencé au lendemain de l'indépendance de l'Algérie. Infirmier, il a été initié au métier de journaliste par le célèbre reporter Serge Michel, membre fondateur de l'APS, qui a rejoint les rangs du FLN et qui a été témoin des atrocités commises par l'armée coloniale. Après l'indépendance, Bachir Rezzoug a pratiquement fait toutes les rédactions en se distinguant notamment dans le secrétariat de rédaction. De l'avis de tous, il était le meilleur dans ce poste. A la fin des années 60, il était directeur du quotidien La République dont le siège se trouvait à Oran. Cette aventure durera des années avant qu'il ne rejoigne El Moudjahid au temps du défunt Aziz Morsli. Fort de cette expérience, il met les voiles sur Révolution Africaine dirigé en ce temps par Zoubir Zemzoum. Il fit un bref passage à Algérie Actualité dont le directeur de la publication n'était autre que feu Kheireddine Ameyar. Il a ensuite pris du recul en créant la boîte de communication RSM qui éditait entre autre le magazine Tassili. Victime d'un accident cérébral suite à la mort de son fils dans un accident de voiture à la fin des années 90, Bachir Rezzoug se confina dans son petit monde pour ne faire que de rares incursions à travers des écrits sporadiques dans un quotidien national. Atteint d'une hémiplégie, il ne se releva pas de sa maladie jusqu'à son décès.