Il possédait les deux qualités rares qui font le grand journaliste : la compétence professionnelle et les qualités d'éducation. Bachir Rezzoug fut à un certain égard un pionnier à l'avant-garde de la corporation. A la qualité de la plume, qu'il savait manier avec un art consommé et la grande sensibilité qu'il montrait dans ses écrits, Bachir joignait une virtuosité, alors inédite, dans le domaine de la maquette de presse. Cet art-là, il l'a manifesté très tôt, il y a plus de quarante ans de cela. Dans la discrétion, et en dépit des malheurs qui l'ont frappé dans sa vie familiale, il a, jusqu'au bout, continué à tracer cette voie royale qui mène à la reconnaissance unanime.