La femme, cette source d'amour, de tendresse et de sensibilité, a été malheureusement introuvable dans les coulisses du 10e congrès de l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa) qu' abrite l'hôtel El-Aurassi à Alger les 11 et 12octobre. Ghandhi avait écrit un jour : «Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme.» Que Ghandhi repose en paix, la femme algérienne n'est pas du tout faible, elle est parfois même dangereuse ! Le vendredi 10 octobre et dès les premières heures, les congressistes des 48 wilayas du pays commençaient à remplir les différents hôtels où leur hébergement a été prévu. Et la guerre commence déjà ! Elles ont toutes une remarque ou un commentaire à faire. Soit elles n'aiment pas leurs chambres et exigent le changement, soit elles n'apprécient pas la prestation de service. Le plus important c'est qu'elles aient toujours quelque chose à dire. Huit de nos chères sœurs, venues d'une des wilayas du Sud, ont refusé de rejoindre leurs chambres à l'hôtel El Manar de Sidi Fredj et insistent à être hébergées pas très loin, à l'hôtel El-Marsa même s'il n'existe plus de chambre libre. Elles ont été difficilement convaincues ! Ailleurs à la Munatec de Zéralda, plus important était à suivre absolument : une magnifique embuscade entre l'une des principales organisatrices et une secrétaire générale de l'Unfa d'une wilaya ! «C'était comme un match avec deux mi-temps ! », dira ironiquement une congressiste venue de la wilaya de Bouira avant de poursuivre : «Elles se tiraient par les cheveux et les vêtements au point de se faire ôter le foulard et croyez-moi, cela promet pour la qualité de l'éducation que ces femmes donnent à leurs enfants !» En même temps avec cette bagarre qui ressemblait à celle des films westerns où seule l'arme manquait, une famille arrive à la Munatec après avoir célébré le mariage de ses enfants. Je vous laisse, cher lecteur, le soin d'imaginer un peu l'ambiance ! Autre phénomène décevant à retenir absolument demeure les vols répétés de tout est de valeur tels les bijoux et les téléphones portables. C'est l'exemple d'une des responsables de l'Unfa qui s'est faite piqué ses deux mobiles et son trousseau de clés. Le samedi matin, et avant 8 heures du matin, elles sont déjà à El-Aurassi et se disputent à cor et à cri les premières rangées au moment où les organisateurs ont veillé à installer des pancartes avec le nom de la wilaya dessus. Il n'existait qu'un seul moyen pour bénéficier d'un minimum de silence, de calme et de civisme : prononcer le nom du président Bouteflika ou celui d'Ahmed Ouyahia ou Nouria Hafsi, leur secrétaire générale pour qu'elles s'entendent enfin toutes à lancer à tue-tête des youyous. Nouria Hafsi qui se voyait à un certain moment ne plus être sollicitée pour un nouveau mandat à la tête de cette organisation nationale. Le nom de Nadia Loudjertni, responsable du bureau Unfq de la wilaya de Constantine se faisait souvent prononcer, chose qui pouvait troubler l'avenir de Hafsi. Cette dernière fut rapidement rassurée puisque la majorité des militantes de l'Unfq n'ont pas hésité un moment à la soutenir en créant des ruches d'abeilles autour d'elle juste même avant le départ des invités du congrès et avant le lancement des travaux. On ne voulait en aucun cas retrouver des femmes qui ont la beauté extérieure et qui servent de modèles mais plutôt celles qui ont la beauté intérieure et qui nous servent d'exemple !