Les tragiques conséquences des inondations subies par la population dans la wilaya de Ghardaia, la crise financière internationale, les remous que provoque l'affaire du RCK en football, la gymnastique administrative en vue de mettre en place les conditions idoines pour renouveler les listes électorales afin de favoriser le plus possible le troisième mandat présidentiel, les développements du traitement de certains dossiers à Constantine etc. sont autant de sujets qui retiennent l'attention de la population de Constantine et, certainement, d'autres localités. Malheureusement, c'est cette période qui a été choisie par la majorité des titres de la presse nationale pour se faire rares dans les kiosques. Notamment dans certaines cités périphériques de la ville de Constantine, à l'image de l'immense quartier Zaouch, qui s'étend de la cité Boussouf jusqu'à Boudraa Salah, et où on ne peut trouver qu'un seul kiosque où les journaux sont distribués au compte- goutte au point que, dès 9 heures du matin, il n'est plus possible de trouver que quelques titres, qui s'épuisent à leur tour avant la mi-journée. Les habitants de cette périphérie, presque aussi immense que Sidi Mabrouk, ont beau exprimer leur mécontentement mais ils ne savent pas à qui s'adresser. En effet, parmi les trois ou quatre distributeurs des titres de la presse nationale, celle qui est justement contrôlée par une maison éditrice est la plus défaillante, dans la mesure où le monopole est entre les mains d'un distributeur qui doit, certainement, calculer l'attention des milliers de lecteurs vis-à-vis de la conjoncture nationale et internationale, en fonction de son taux d'invendus. Même si les titres concernés sont les plus pénalisés au moment où ils annoncent des hausses de tirage justifiant, ainsi, leur bonne audience. Le gestionnaire du kiosque concerné a été interrogé sur cette inconfortable situation. Il se dit non responsable, dans la mesure où certains titres ne lui sont jamais distribués alors qu'ils dépendent du même distributeur, et les autres sont en quantité presque insignifiante. «J'ai droit à une dizaine de numéros du quotidien El Watan, zéro numéros d'El Djemhour, zéro de la Nouvelle république, 15 d'El Khabar, zéro El Haddaf, et la liste est longue. Mes clients sont obligés de se rabattre sur les titres distribués par un autre partenaire et il est normal qu'ils s'épuisent rapidement, dans la grogne et le mécontentement de ma clientèle, qui est obligée de se déplacer assez loin si elle désire consulter un journal. La situation s'est plus compliquée depuis la fin du mois du Ramadhan et, en ce qui me concerne, je ne peux rien faire tant que je refuse certaines conditions draconiennes, que l'on tente de m'imposer.»