«Le groupe a suffisamment d'argent pour rembourser ses dettes et faire des investissements», a affirmé hier M. Moussa Benhamadi, directeur général d'Algérie Télécom, à l'émission de la Chaîne I «Fi El-Wadjiha» de la Radio nationale. Reconnaissant qu'Algérie Télécom fait face à des difficultés financières, l'invité a tenu à balayer la possibilité de faillite rapportée par certains quotidiens. Abordant, en toute franchise, la situation financière de son groupe, M. Benhamadi a fait savoir que son entité détient auprès de ministères et d'administrations publiques et des particuliers des créances s'élevant à 70 milliards de DA concernant l'utilisation de la téléphonie fixe. A ce stade, le DG a salué le soutien du chef du gouvernement dans ce dossier, lequel a adressé une circulaire incitant ces mauvais payeurs à régler leur situation vis-à-vis de l'opérateur. Ces créances ont impacté négativement la trésorerie du groupe, selon lui, toutefois ceci n'empêche pas le groupe à acquérir les nouvelles technologies. Sur le chapitre des nouvelles technologies, le hôte de la Chaîne I a fait savoir qu'Algérie Télécom traduit la stratégie précité en vu d'améliorer la qualité de ses services et de se faire un groupe performant capable de se mesurer aux groupes internationaux dans ce domaine. Après avoir rappelé le contexte durant lequel d'Algérie Télécom a vu le jour, M. Benhamadi indiquera que le groupe «recèle suffisamment de compétences et d'expérience pour pouvoir introduire les nouvelles technologies». Citant la technologie de la troisième génération (3G), il ne manquera pas de souligner qu'au moment où les pouvoirs publiques mettront sur le marché algérien les licences de 3G, Algérie Télécom n'aura pas de problème à assurer sa part dans l'acquisition de cette nouvelle technologie en vue de fortifier la liste de ses services à l'adresse du marché. L'opérateur projette également l'exploitation effective des infrastructures de base des télécommunications ainsi que la mise sur le marché de nouveaux services répondant aux normes internationales en direction de ses clients. Pour pouvoir réaliser tous ses projets, M. Benhamadi s'appuiera sur le soutien financier des pouvoirs publics et de lancer : «Nous attendons l'aide de l'Etat pour réaliser nos projets, notamment dans les régions isolées.» Interrogé sur les réseaux d'Algérie Télécom touchés par les inondations de Ghardaïa, M. Benhamadi souligne que les réseaux ont été, certes, «entièrement endommagés» mais leur réactivation a été faite au bout de 48 heures. A une question sur l'ouverture du capital, le DG se contenta de dire vouloir aller vers la privatisation en position de force pour mieux vendre l'action d'AT.