Par commissions rogatoires, il était demandé aux officiers de police judiciaire de localiser la direction de la garde communale et ses responsables, de localiser l'ex- directeur de cette institution, l'ancien responsable des ressources humaines qui ont laissé leurs empreintes durant les années de la décennie noire. Un dossier volumineux, qui mettait en cause des responsables, des chefs de service et autres gardes communales ayant exercés ou exerçant encore au sein de cette institution, et dans lequel figuraient nombre de renseignements précieux sur le fonctionnement et l'organisation de ce corps armé. Comme la procédure l'exige, et intégré au rapport du magistrat, les quelques lettres anonymes de l'époque, par définition valables, ont été intégrées comme pièces d'instruction. Pour que l'on puisse apprécier cette volumineuse et explosive enquête,qui nous paraît fondé par mainmise des responsables mis en cause et par ce qu'elle révèle sur le fonctionnement mafieux des cols blancs dans la wilaya de Mascara, Nous avons pour souvenance, aux fins de poursuites séparées, il était logiquement décidé de diligenter des investigations sur les dépenses particulières, sur des fausses factures antérieures à l'année 1990, début du scandale. Toutes ces réactions permettent de mesurer l'impact du «dossier de la garde communale», dont la publication complète révèle encore d'autres chapitres brûlants, à l'exemple : conclusion de marchés contraires à la réglementation en vigueur, détournement des denrées alimentaires destinées aux divers détachements, salaires fictifs, ainsi que des présomptions graves de détournement de fonds publics. Les autres faits susceptibles d'être qualifiés de dilapidation et de détérioration de deniers publics et de participation à la dilapidation de denier publics au préjudice de la direction de la garde communale ; compte tenu des faits et des preuves tangibles ainsi rassemblés et les différents services d'enquête saisis, paraissent suffisamment appréciés par le magistrat instructeur. Le magistrat instructeur au cours de l'audience tenue samedi dernier a passé en revue une centaine de personnes sur les deux cent vingt-trois accusés de participation à la dilapidation de deniers publics et dans la gestion gabegique des deniers publics et dont la garde communale était ouverte aux quatre vents. Le montant exact du préjudice commis a été évalué à des centaines de millions de dinars. Chacun pourra ainsi se faire une opinion exacte sur les faits relatés au cours de la prochaine assise qui se tiendra lundi prochain au tribunal du chef lieu(Affaire a suivre)