Arrivé dans le monde de l'art par le plus pur des hasards, Khider Hacid avoue que la passion du jeu l'animait depuis son plus jeune âge. Un beau jour de l'année 1995, la chance s'offre enfin à lui, puisqu'on lui propose de jouer dans une pièce intitulée le Café de Da Moh. La représentation a eu lieu à Souama, dans la daïra de Mekla (wilaya de Tizi-Ouzou). Khider Hacid qui campait ici le premier rôle de cette œuvre théâtrale sera très applaudi par le public local. Voulant pousser davantage cette passion pour la scène et la comédie, il devient metteur en scène et, ainsi, initie, plusieurs jeunes du village à la comédie, dans le cadre d'une association baptisée «Issegh Souama». En 2004, Hacid monte sa première pièce intitulée Wach sralek ya Dzaïer. Celle-ci sra enregistrée et distribuée sur CD, avant d'être jouée à Tizi-Ouzou, Boumerdès et Béjaïa. «Cette œuvre résume l'histoire de l'Algérie depuis 1830 à nos jours, elle a fort bien marché», expliquera-t-il. Curieux et touche à tout, il décide de passer à un autre domaine, celui de la réalisation cinématographique. Une fois son premier scénario prêt, il se lance dans la recherche de sponsors. Le film qui est d'expression amazighe est intitulé Entre espoir et désespérance et est prêt à 70 %. Le tournage a été interrompu durant le mois de Ramadhan, et a repris au lendemain de l'Aïd. Le tournage se passe entre Souama, Tizi-Ouzou, Mekla, Azzazga et Béjaïa et a réuni des comédiens jeunes et nouveaux mais aussi certains professionnels comme Diana Guenous ou Youcef Deram, pour ne citer que ces deux noms. Selon le réalisateur, le film devrait être fin prêt pour le mois de novembre car, il espère participer au Festival du film amazigh qui se tient annuellement en janvier, avec ce premier long métrage. «J'ai eu d'énormes difficultés pour le montage financier vu la défection de certains sponsors qui n'ont pas tenu leurs promesses, mais heureusement que des anonymes ont apporté leur contribution», expliquera-t-il. Khider Hacid souhaite que son film soit distribué au niveau national, avec un sous-titrage en arabe et en français.