Si son intérêt pour le 7e art date de son jeune âge, en revanche, ses premiers pas en tant qu'acteur se situent au début des années 1980. C'est précisément, en 1983, qu'il est sollicité pour camper le rôle d'un brigadier français dans un film intitulé «Journal d'un fidaï», du réalisateur Mohamed Badri. Cette première incursion dans le monde du cinéma s'avérant particulièrement réussie, il est sollicité par Lamine Merbah pour jouer dans «Bris de mémoire», où il interprète le rôle du parrain. Là encore, le jeu de ce comédien fait mouche. Mais les années 1990 n'ayant pas été propices à la création culturelle, Azeddine mettra sa passion entre parenthèses, ne se consacrant qu'au sport. C'est à partir de 2005 qu'il décide, enfin, de renouer avec la comédie. Azeddine voit, alors, les propositions pleuvoir. Sid Ali Fettar sera le premier à lui proposer de jouer, en lui attribuant un rôle sur mesure, celui d'un chef de bande dans le feuilleton «Aïch et tchouf» puis, il enchaîne, la même année avec deux autres participations, d'abord dans le feuilleton de Boualem Aïssaoui, «Rachid Ksentini», où il campe le personnage d'un colon français, puis dans «Nass ou hikayate», de Hadj Rahim, où Azeddine est recruteur de parti. L'année 2006 sera tout aussi généreuse pour notre comédien, qui se voit investir trois nouveaux personnages. Le premier, dans un film documentaire intitulé «Diététique», où il prend, bien évidemment, le rôle principal, puis dans la sitcom «Chorba mtekfa», de Nabil Chikhi. Là aussi, il bénéficie du premier rôle et, enfin, dans une autre sitcom, «Binatna», de Moussa Haddad, où il est agent de mairie. Possédant des ressources inépuisables, Azeddine Bouchemal est, également, à l'affiche de plusieurs productions filmiques durant l'année 2007. Ainsi, il joue dans «Les ailes brisées», où le réalisateur Roshd Djigouadi lui propose le rôle d'un patron de bar, ensuite il figure dans la distribution du feuilleton de Achour Kessaï intitulé «La lune n'apparaît que la nuit», où il est patron de la mafia. Et cette fin d'année 2008, on peut dire qu'elle s'achève en beauté pour cet acteur qui a campé, durant les douze derniers mois, plusieurs rôles (ndlr, il joue le rôle du maire dans «La dernière solution», de Rachid Benalal, il est patron d'une station d'essence dans «Jourouh El hayet», de Amar Tribèche). Cette année, aussi, on l'aura vu dans une publicité de Danette, où il interprète le rôle du chef. Bien que se fondant dans une large palette de personnages, Azeddine Bouchemal avoue n'avoir pas eu de difficultés à le faire, assurant que son naturel à l'écran est plus dû à un don de la nature, qu'à une quelconque formation académique. Infatigable, l'année 2009 débutera avec un autre tournage, celui d'un long métrage signé Mohamed Khalidi. Dans «Et le soleil se lève aussi», Azeddine est un baron de la drogue. D'autres projets attendent une concrétisation, à l'image du prochain film de Rahim Laoui. Il faut avouer que Azeddine Bouchemal a eu beaucoup de chance, avec les réalisateurs, qui n'ont pas hésité à lui donner sa chance, lui qui n'est diplômé d'aucune école d'arts dramatiques. Mais, ils ont su reconnaître en lui cette fibre de comédien, et ils ont raison de lorgner dans sa direction. Lui, reconnaissant, n'oublie pas d'ailleurs de remercier tous ceux qui, un jour, se sont retrouvés sur son chemin, et l'ont aidé à lancer sa seconde carrière professionnelle, plus particulièrement Rachid Benallal, et Sid Ali Fettar, qui l'ont beaucoup encouragé. Enfin, il se dit disposé à étudier tout bon scénario et se dit, également, prêt à sortir des sentiers battus, en jouant un rôle se situant aux antipodes de ceux déjà joués jusqu'à présent.