«Nul n'est indispensable, car chacun de nous apporte sa petite pierre et rend le projet meilleur», est le message de cette pièce... Devant un parterre de journalistes, une conférence de presse a été organisée mercredi dernier au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi et ce, pour présenter une nouvelle pièce de Nasr Eddine Ben Ghenissa, inspirée du texte original de Walid Ikhlass et intitulée Abidou. Cette rencontre était animée par les membres le l'association Afaq et le chargé de communication du TNA. Ce genre d'initiative constitue une tribune pour l'émergence de nouveaux talents, une opportunité à même de meubler la scène théâtrale en cette période et qui devrait être étayée de communications et exposés. Cette pièce relate l'histoire d'un jeune homme passionné d'art dramatique. Entre passion et réalité, un fossé sépare le personnage de l'acteur. Car dans la vie quotidienne, le jeune homme travaille au théâtre mais en tant que balayeur. Connaissant son sens de l'humour et son amour de l'art, le metteur en scène lui propose d'assurer le rôle principal durant une représentation. Pas pour son talent. Le metteur en scène n'avait tout simplement pas le choix car l'acteur principal était gravement malade et personne ne voulait assumer la responsabilité de son remplacement. Une occasion en or, c'est la chance de sa vie. Le jeune artiste s'en est sorti avec des éloges et a gagné le pari. Le message voulu est que nul n'est indispensable, car chacun de nous apporte sa petite pierre et rend le projet meilleur. Chacun est donc une plus-value pour le projet, chacun est différent et apporte un savoir nouveau. Chacun est une pierre du projet, mais nul n'en est les fondations. Les principes fondateurs sont les fondations du projet. Inébranlables, ces principes nous guident vers l'avenir du projet. Tant que les fondations sont là, on peut toujours enlever quelques pierres, le projet demeurera. Certains font des départs grandiloquents, pensant peut-être que le projet ne tournera plus rond sans eux. C'est faux. Souvent, ces départs ne sont que perte de temps pour les autres. Le Théâtre national algérien a été marqué ainsi par un parcours riche en activités et programmes durant cette année 2007 qui entre dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», et surtout, ce dernier mois de l'année qui tire à sa fin. Pour promouvoir cette discipline, le TNA vise la présentation de quelques pièces théâtrales sur l'ensemble du territoire national, en vue d'offrir l'occasion à tous ces jeunes de prouver de quoi ils sont capables. Tel a été le cas, mardi dernier, au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi avec la représentation de la nouvelle pièce de Ghassan Kantani intitulée Un pont pour l'éternité. Cette pièce relate l'histoire du jeune Farès, un passionné de chorégraphie, fraîchement diplômé, ingénieur en informatique. Le destin a voulu qu'après la mort de son père, et sans la bénédiction de sa mère, il décide de voyager dans les pays du Golfe, malgré qu'il eut reçu en héritage une maison hypothéquée. Après deux ans, une autre opportunité s'offre de nouveau à lui, et une fois de plus, il s'obstine à repartir sans le consentement de sa vieille mère. Durant son exil, il reste sans nouvelles de la vieille femme malgré une correspondance et des appels téléphoniques réguliers. Rentré six mois plus tard, inquiet, il trouve la maison vide. Bouleversé, il se met vainement à sa recherche, convaincu qu'elle a quitté ce bas-monde, et peut-être enterrée comme une chienne. Ne pouvant plus supporter cette idée, et les remords de conscience ne le quittant pas, il décide de mettre fin à ses jours. Ce programme vise à renforcer les capacités locales. Grâce à de nouveaux partenariats, à la formation et au renforcement de la solidarité nationale sous toutes ses formes. Et ce pour gratifier les amoureux du quatrième art.