Ger layas d'ussirem (Entre désespérance et espoir) est le premier film du jeune cinéaste algérien Hacid Khider qui est sur le bouclage du tournage de cette fiction de 90 mn et se prépare à en entamer le montage. En version amazighe, le long métrage de facture sociale, dont le scénario est signé par Khider, est produit par Souama. Le tournage a eu lieu en Kabylie, notamment à Souama, Mekla, Azazga, Tizi Ouzou et Béjaïa. Le film, qui s'inscrit dans le genre drame social, retrace la vie d'un jeune universitaire, Arezki, au chômage. Pour aider sa petite famille, Arezki travaille comme écrivain public dans son village. Le réalisateur nous présente également dans ce film la vie dans un village, qui n'est guère facile, comme il évoque aussi le seul souci de la plupart des jeunes, découvrir le monde extérieur, la France, entre autres. A titre d'exemple, le réalisateur nous raconte l'histoire du jeune Nacer, un diplômé au chômage qui, pour subvenir à ses besoins, est vendeur de cigarettes dans le café du village. Nacer n'attend que son visa pour partir en France. «Un beau jour, le facteur lui apporte une bonne nouvelle, Djamel lui remet une lettre qui changera le cours de sa vie.» C'était le visa. Un jour, Si Seddik, un ancien combattant, se présente à Arezki afin que ce dernier lui écrive une lettre. Au cours de leur discussion, Si Seddik lui parle d'un de ses anciens compagnons d'armes qu'on surnommait «le cerveau», Arezki apprend qu'il s'agissait de Dda Meziane, son père. A travers cette fiction, le réalisateur revient aussi sur les traîtres. Comme le titre l'indique, les événements se déroulent entre espoir et désespoir, mais Arezki «ne perd pas patience» et finit par trouver un poste de travail et se marier avec Tanina, la fille d'un cadre important à Alger. Le film qui a coûté cinq millions trois cent deux mille six cents dinars algériens (5 302 600,00 DA) a été tourné en 30 jours. Quant à la durée du montage, elle est de 35 jours. Le film est du format DVCAM et regroupera pas moins de 35 acteurs. A travers ce long métrage, le réalisateur, qui a débuté dans le 4e art, nous raconte le quotidien des jeunes Algériens, entre les optimistes et les pessimistes, entre ceux qui veulent patienter et évoluer dans leur pays et ceux qui choisissent de partir et de vivre à l'étranger. T. L.