Quatre œuvres algériennes, dont deux en cinéma long métrage, figurent au programme de compétition officielle des 22es journées cinématographiques de Carthage, prévues du 25 octobre au 1er novembre à Tunis. Deux productions cinématographiques long métrage, Mascarade de Lyès Salem et la Maison jaune d'Amor Hakkar, ainsi qu'une œuvre vidéo long métrage intitulée la Chine est encore loin de Malek Bensmail et une vidéo court métrage, Goulili de Sabrina Draoui, sont inscrites parmi la soixantaine d'œuvres de différents pays projetées à ces JCC. Dix-huit productions cinématographiques LM, neuf en CM, ainsi que 16 œuvres vidéo LM et 11 autres de type CM, seront présentées par une vingtaine de pays lors de ces JCC qui seront ouvertes par le film le Chaos de Youssef Chahine. Trois jury (cinéma, vidéo, atelier) seront constitués pour apprécier la qualité des productions et les départager. Ils sont constitués de personnalités arabes, africaines et européennes du monde de la littérature, du cinéma et de la musique, dont l'écrivain algérien, Yasmina Khadra, qui figurera au sein du grand jury cinéma. Selon les organisateurs, la compétition officielle réunira les meilleurs films de la production arabe et africaine récente dans les domaines du LM et CM sur support film et vidéo. Des séances spéciales, une section consacrée aux cinémas du monde (films de 18 pays), et des hommages aux cinématographies d'Algérie, de Palestine et de Turquie, sont aussi projetés hors compétition. A ce titre, des gros plans seront faits sur les productions algériennes Rouma Walla N'touma (Rome plutôt que vous) et la Clôture (CM) de Tarek Teguia, ainsi que sur Délice Paloma de Nadir Mokhnèche et Khti (CM) de Yanis Koussim. Parmi les productions Low Budget (à budget réduit), on citera parmi les 10 œuvres programmées, celle de l'Algérienne Fatma Zohra Zammoun intitulée Zhar (chance). L'opportunité de ce rendez-vous cinématographique bis-annuel est, par ailleurs, saisie pour rendre un hommage particulier à trois personnalités qui ont contribué à «forger l'identité des JCC», à savoir Youssef Chahine, Ousmane Sembène et Bahaeddine Attia, et ce à titre de devoir de mémoire, selon les termes des organisateurs, mais aussi à un producteur français, Humbert Baslan, qui a produit diverses œuvres arabes dont 3 de Youssef Chahine. Une quarantaine de pays, dont 11 arabes, 12 africains, 11 européens et 7 asiatiques, sont représentés à ces 22es JCC, à travers ses différentes sections (compétition, hors concours, ateliers, séances spéciales et cinémas du monde).