La direction de l'Education de Constantine produit plus de communiqués de presse que ne le fait tout le reste de l'exécutif de la wilaya. Elle reste pourtant la direction la moins calme du fait des contestations successives qu'elle connaît de la part du corps enseignant, notamment celui qui est affilié au syndicat du Cnapest qui n'a pas et n'aura pas dans l'avenir, un quelconque signe d'affinité et encore moins de sympathie avec le premier responsable de cette structure. Il est honteux, voire même choquant de parler dans une wilaya de médiation entre un directeur et ses administrés. Que celle-ci a échoué, qu'il y a rupture de contacts compte tenu des positions radicales d'une partie ou de l'autre pendant que l'avenir scolaire de centaines d'élèves est sérieusement menacé. Ce syndicat se concerte actuellement s'il doit opter pour un cycle de grève continue ou pour que celle-ci soit limitée. Il accuse l'autre partie d'avoir pris des décisions de mutations-sanctions. Cette partie campe sur ses positions et se réfugie dans une littérature censée être communicative qui devient lassante pour tout le monde. Particulièrement pour les élèves scolarisés qui sont le seul otage de cette situation ridicule. Il est étrange que les enseignants contestataires ne fassent pas état des nombreux dysfonctionnements qui sont enregistrés à travers différents établissements scolaires. Surcharge des classes, manque de moyens pédagogiques, absence d'enseignants pour certaines matières, etc. La véritable revendication reste cachée puisqu'il ne s'agit que du départ du directeur en place dont la tête est la cible de beaucoup depuis la précédente année scolaire. Jusqu'à quand doit durer cette mésentente et surtout qui en sera la victime en dehors de cette innocente génération qui ne peut être promise qu'à un avenir d'échec. La responsabilité morale et politique de beaucoup d'autres dirigeants est entièrement engagée face à cette inadmissible perspective. Il est temps, par conséquent, d'engager une action, non pas de réconciliation mais de rappel à l'ordre. Le directeur de l'Education dont le départ serait actuellement plus que préjudiciable a, cependant, une tout autre mission que d'entretenir ce climat électrique et s'exercer dans la diffusion de communiqués dont le style de rédaction laisse quelquefois perplexe par leur contenu arrogant et même insultant quand ils font allusion à Raspoutine et autres incartades pour le moins extravagantes. De leur côté, les syndicalistes dont les revendications professionnelles sont incontestables doivent prendre en considération l'intérêt de leurs élèves et la noblesse de leur profession. Quelle que soit la nature de ces revendications, il est inacceptable de les faire tabasser à coups de matraques mais il est aussi inacceptable de rester accroché à ce jusqu'au-boutisme qui n'a pas le courage de la franchise syndicale. Les parents, leurs enfants et toute la société en manque d'immunisation en ont assez de cette cacophonie sous les sifflets de la passivité. Alors vivement une réaction musclée, en dehors des salons et loin des micros.