Décidément le discours du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, contre les dérives incalculables de la corruption qui mine le pays et principalement la wilaya, qui a vu un véritable défilé devant la barre en voie d'augmentation, est loin d'être une cause entendue. Ce qui ne semble pas faire d'effet sur d'irascibles responsables et autres fonctionnaires dans la wilaya. Rien n'est plus difficile que d'apprécier la partie visible d'un iceberg dont une pointe surgit dans cette énième affaire de corruption du fonctionnaire de de l'inspection des Impôts de la daïra de Tighennif, distante d'une vingtaine de kilomètres du chef-lieu. L'Etat fait semblant de payer des fonctionnaires qui font semblant de travailler, où bon nombre de personnes rencontrées ont recommandé l'amélioration de la situation salariale des fonctionnaires, à l'exemple des députés. Le petit gagne-petit occasionnel, répondant aux initiales de M. B., 47 ans, tombé en flagrant délit de corruption, combine systématique et bien rodé de toutes les petites combines occasionnelles et inimaginables, après une plainte déposée par un contribuable, incite aux dérapages, et dont, malheureusement ont pris ces derniers temps des proportions alarmantes au niveau de la wilaya de Mascara.Il paraît que le présumé corrompu a été arrosé pour régler une affaire qui ne tient pas la route, moyennant une petite misère de poignée de dinars. On ne saura pas plus sur cette gourmandise. Le fonctionnaire indélicat, a été écroué par le procureur de la République près le tribunal de la daïra de Tighennif, pour corruption. Des pratiques tellement courantes que la plupart des administrations et autres institutions au niveau local, font l'objet de la plus grande suspicion. Cette corruption, n'en déplaise à certains voyoucrates, est tellement ancrée dans les mœurs qu'elle apparaît comme un complément «normal de revenus». Les exemples ne manquent pas dans ce qui est communément appelé : «Les cadeaux d'entreprises» ou plutôt «La Hdiya», qui a rendu indéniablement, «licite» la «corruption», un mal qui s'étend, face à la crise, face à la déchéance de l'administration, se développe une économie parallèle, souterraine, avec comme moteur le travail au noir, la fraude, la combine, le piston et la corruption.On ne saurait disconvenir que sa vénalité presque générale n'ait été un foyer d'infection pour le pays tout entier. La corruption augmente parce que l'administration n'est pas sévère. De quoi justifier le jugement cinglant porté dans les années 97, par l'ancien wali, M. Hassani, qui a voulu s'attaquer à des gros bras et autres maffieux locaux et extra locaux par un pointage des affaires de corruption, sera, injustement évincé de son fauteuil éjectable de commis de l'Etat.