A chaque occasion de la commémoration de l'anniversaire du 1er Novembre les Djelfaouis et les anciens de l'historique wilaya six élèvent un peu plus la voix pour sortir du mutisme et de l'anonymat. Sur le boulevard de la République, il est tout juste 21 heures soit trois heures avant la lever des couleurs et l'endroit ne peut plus contenir les citoyens ils sont des milliers sinon une dizaine de milliers de personnes qui se sont déplacées même des communes éloignées pour participer à l'évènement. Tenir trois heures dans le froid glacial relève du courage et de l'engagement envers la patrie : l'Algérie. Pourtant pendant une semaine ou plus un très riche programme a été concocté et mis en œuvre à l'université et par la maison de la culture au profit de l'organisation nationale de moudjahidine. Ces derniers ne sont plus nombreux chaque semaine un des leurs, des nôtres est enterré ou dans le meilleur des cas il est cloué au lit ou bien encore il est écarté par les «siens» pour une ancienne histoire ou un règlement de compte. Ce sont leurs affaires et ils n'ont qu'a se défendre et régler leurs problèmes entre eux nous dira un jeunes de l'Unja en ajoutant ce qui nous importe aujourd'hui c'est que la wilaya historique six ne soit plus ignorée, le colonel Chaâbani a été réhabilité donc et l'état et les académies ne doivent plus avoir peur de traiter le sujet d'une part et surtout qu'à l'heure actuelle les «enfants» ont grandi, ils sont majeurs, on ne doit plus leur cacher la vérité sur le cas de Bellounis et de ses acolytes les documents ont été mis à la disposition du public. Le despote était à la solde du colonisateur (ndlr voir le baroudeur du colonel A. Bencherif) il recevait de l'argent de l'armée française pour le solde de ses mercenaires et avait sous son commandement le fameux Cosa (Commandos opérationnel du sud algérien). Par ailleurs, son seul objectif était d'affaiblir l'ALN (l'armée de libération nationale) et le FLN (le front de libération nationale) d'ailleurs il a assassiné beaucoup plus de citoyens (environ 6 000) et de djounoud que l'armée coloniale, enfin il a agi pour son compte. Ce qui laisse perplexes les Ouled Naïl qui n'arrivent pas à comprendre comment l'Etat laisse certains entretenir l'amalgame des Ounissate. Ils n'arrivent pas aussi à comprendre le pourquoi que tous les citoyens qui n'ont pas voulu collaborer avec l'armée coloniale ou qu'ils ont tu des réponses à des questions sur le FLN ou l'ALN et qui ont été exécutés par Bellounis ne soient pas portés sur les listes des chouhada. Ce sont certainement des questions clés qui doivent trouver des réponses, ce qui ouvrirait les portes de la symbiose entre l'Etat et les Ouled Naïl. Enfin c'est l'un des leurs le berger («erraï ouel général» dernière publication d'O. Wahid) qui a mis fin aux jours du despote-traître Bellounis. Les Djelfaouis demandent la réhabilitation des moudjahidines disqualifiés parce qu'ils ont tué des éléments de Bellounis, aussi la réhabilitation des chouhada ou bien ils ont appartenu au PCA. Ils demandent aussi que des séminaires sur l'historique wilaya six soient organisés par des académiciens et des témoins honnêtes. Ils demandent enfin que les ossements des chouhada qui ont été exhumés et remis à une autre wilaya pour orner le carré des chouhada de leur ville leur soient rendus (ils sont actuellement entassés dans une cave dans une ville au sud de wilaya de Djelfa.