Chaque coin de la planète est l'objet de certaines influences climatiques spécifiques suivant sa position géographique et les caractéristiques qui en découlent sont tout à fait naturelles en soi. L'article qui suit traite des cyclones qui font la une de l'actualité mondiale durant la période où ils surviennent et que tous suivent avec beaucoup attention. Origine et définition Un cyclone (du grec kuklos qui signifie cercle) est un système dépressionnaire en rotation regroupant plusieurs genres se formant au-dessus des eaux chaudes des mers situées au voisinage des tropiques. Le terme «cyclone» a été utilisé pour la première fois par un officier de la marine anglaise, Henry Piddington (1797–1858), qui avait consacré beaucoup de son temps à l'étude d'une effroyable tempête tropicale survenue, en 1789, dans le golfe du Bengale (sous-continent indien), et qui avait causé la mort de 20 000 personnes. Ses conclusions remarquables furent publiées, en 1844, et c'est pour cela, qu'il est considéré parmi les précurseurs de la météorologie moderne. Le cyclone est un déplacement des vents dans les zones de pression déviés vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud entraînant une circulation de l'air dont la trajectoire devient circulaire autour du centre de basse pression. De ce fait, plus la différence de pression est importante, plus les vents engendrés sont forts. Les cyclones ont des sens de rotation différents : dans l'hémisphère Nord ils tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre alors que dans l'hémisphère Sud, ils agissent inversement. Les différents types de cyclone Plusieurs types de cyclone existent suivant les lieux où ils se forment. On distingue les cyclones tropicaux nommés aussi ouragans dans l'Atlantique Nord et dans le golfe du Mexique, à l'est du Pacifique Nord ou typhon à l'ouest du Pacifique Nord et la mer de Chine méridionale. Ils se forment au-dessus des eaux chaudes des mers tropicales et puisent leur énergie dans la chaleur latente de condensation de l'eau. C'est ainsi que différentes conditions doivent s'unir pour la formation de pareils cyclones à commencer par la température de la mer qui doit être supérieure à 26 C, sur une profondeur d'au moins 50 mètres dans l'endroit de la formation de la dépression qui évoluera pour devenir un cyclone. Les vents aux différents niveaux de l'atmosphère doivent être de direction et de force homogènes dans la zone de formation du cyclone. Ainsi, le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l'intérieur du cyclone de 15 à 20 Celsius au-dessus de la température ambiante dans la zone à l'extérieur du cyclone. Pour cette raison, on dit des cyclones tropicaux qu'ils sont des tempêtes à «noyau chaud», présents uniquement en altitude. Bien sûr, l'intensité du cyclone dépend de la force du vent engendré qui caractérise assez bien les destructions potentielles. Si le vent est inférieur à 63 km/h c'est une dépression tropicale. S'il atteint 117 km/h, c'est une tempête tropicale, et il devient un ouragan au-delà de 118 km/h, mais d'autres classifications peuvent utilisées ailleurs, dans les autres zones du globe. Les cyclones à la périphérie des zones tropicales On distingue les cyclones extratropicaux, nommés quelques fois cyclones des latitudes moyennes.C'est un système météorologique de basse pression atmosphérique se formant entre les tropiques et le cercle polaire. Ils sont, en fait, des dépressions météorologiques quotidiennes sur la majorité du la Terre dont ils régissent le temps, produisant les nuages, la pluie, les vents et les orages. Les cyclones subtropicaux sont des cyclones extratropicaux présentant certaines des caractéristiques des cyclones tropicaux et se formant généralement au-delà des tropiques, jusqu'à une latitude de 50° (nord et sud). Les cyclones polaires, eux, forment un système dépressionnaire large de 1 000 à 2 000 km prenant naissance dans les hautes latitudes arctiques et antarctiques où les contrastes thermiques sont particulièrement importants. Là, on trouve également les dépressions polaires qui peuvent être plus violentes que les cyclones tropicaux même en étant de taille plus réduites (100 à 400 km de diamètre) et prennent naissance dans ces zones froides. Leur impact est faible, les régions polaires étant peu habitées par les humains, et la densité de population animale réduite. Un phénomène particulièrement craint : les tornades Une tornade n'est pas un cyclone mais un tourbillon, un vent extrêmement violent, prenant habituellement naissance à la base des nuages orageux. Trois éléments sont nécessaires à la formation d'une tornade : un cisaillement des vents dans les premiers kilomètres de l'atmosphère, un courant ascendant important dû à une forte poussée dans une masse d'air instable et une configuration des vents de surface ainsi qu'un courant aérien dans la précipitation. Phénomènes météorologiques au pouvoir destructeur supérieur à celui d'un cyclone tropical, mais heureusement limité dans le temps et dans l'espace, les tornades génèrent les vents les plus puissants à la surface du globe, éclatant sporadiquement et avec fureur, faisant annuellement beaucoup de victimes. Leurs diamètres peuvent varier de 20 m à plus de 2 km et certains laissent de très grandes traces visibles depuis l'espace. Comme les cyclones, les tornades sont généralement associées à une masse nuageuse pouvant contenir des orages ; on les retrouve le plus souvent dans les cyclones extratropicaux mais les cyclones tropicaux produisent également des tornades, en particulier à leur bordure externe après avoir touché terre car la friction y crée le cisaillement nécessaire. La prévention contre leurs effets destructeurs Se protéger des effets des cyclones violents, en particulier de ceux des cyclones tropicaux est loin d'être une chose facile. Cependant, dans les zones à risque, un aménagement adapté et prudent du territoire peut permettre de limiter les dégâts humains et matériels dus aux vents, aux précipitations et aux inondations. Une architecture offrant moins de prise au vent et l'absence de construction en zones humides sont conseillées. D'autres mesures sont adaptables : des réseaux électriques enterrés et isolés de l'eau, le maintien ou la restauration de zones humides tampon, la préparation des populations, des antennes et des éoliennes qu'on peut «coucher» le temps de la tempête, etc. peuvent y contribuer. En 2008, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a, par exemple, estimé que si la mangrove (forêts dense de bambous et de plantes tropicales) du delta d'Ayeyarwady (Birmanie), existante avant 1975 (plus de 100 000 ha), avait été conservée, les conséquences du cyclone Nargis auraient été au moins deux fois moindres. On peut également comparer les faibles dégâts engendrés en général par des tempêtes de neige ou des ouragans le long de la côte est des États-Unis avec ceux énormes des systèmes équivalents en Asie, pour se rendre compte de la différence notable de préparation et d'équipements entre des régions du globe sujettes aux effets de ces puissants phénomènes atmosphériques.