Dans le cadre d'appui aux associations algériennes de développement l'Agence de développement Social par le biais de l'ONG II a organisé dans la capitale des Ziban, Biskra, un séminaire du 08 au 09 novembre 2008 à la maison de l'Enseignant. Cette rencontre qui a, rappelons-le, regroupé plus de 15 associations qui activent principalement dans le domaine du tourisme local et oasien. La thématique de ce séminaire «tourisme solidaire» est une notion totalement méconnue en Algérie et c'est ainsi que M. Jean-Marie Colombo, expert formateur, en véritable pédagogue, a largement mis en exergue cette notion de «tourisme solidaire» qui a pris naissance dans de nombreux pays et notamment en Amérique latine et en Afrique. Plusieurs points ont été traités lors de ce regroupement. Il s'agit particulièrement des grands défis du développement, de l'approche du développement durable, le développement touristique international, le tourisme méditerranéen et enfin une autre approche du tourisme. Cette formation donc qui s'est articulée sur ces cinq axes nous a permis de mieux appréhender la valeur intrinsèque du tourisme solidaire qui est une approche plus approfondie et qui permet aux habitants des zones touristiques de mettre en valeur leurs sites afin de mieux les protéger et les fructifier. En effet, le tourisme solidaire implique une véritable participation citoyenne pour développer le tourisme local et régional d'où un intérêt croissant du mouvement associatif qui est la véritable clé de son développement. En effet, l'Etat et les collectivités locales ne peuvent à eux seuls résoudrent les problèmes si la communauté locale ne participe pas à son essor. Ainsi, le rôle salvateur du mouvement associatif qui est incitatif et complémentaire permet aux décideurs à un très haut niveau la mise en pace de cellules qui auront pour mission de recenser les sites archéologiques et historiques de la localité et de préparer en étroite collaboration des projets qui tendent à développer le tourisme solidaire seule alternative du moment. Dans plusieurs cas de figures il y a absence de l'Etat et des collectivités locales qui ne donnent aucune considération au développement du tourisme local prétextant d'autres priorités à savoir le logement, l'eau, l'électrification, les moyens de communication, etc. L'Algérie qui est avant tout un pays touristique recèle d'innombrables sites archéologiques, historiques et naturels qui font sa fierté. A ce titre reste le mouvement associatif qui peut jouer le rôle d'intermédiaire et participer pleinement à sa vulgarisation en incitant les élus locaux à plus de raison et d'intérêts qui pourraient faire vivre toute une localité. Le tourisme solidaire n'exige pas de grands moyens d'investissement, c'est les gens du village qui s'organisent pour réhabiliter de vieilles constructions des lieux de visites, des monuments qu'ils soient historiques et/ou archéologiques totalement méconnus par le public et parfois à un très haut sommet. C'est cette association qui sert de relais entre elle et le chef de quartier, de commune, de dechra pour faire connaître l'intérêt d'une telle action qui pourrait ouvrir de nouveaux horizons. Cette nouvelle vision du tourisme solidaire est une approche nécessaire pour valoriser notre patrimoine touristique le ministère du Tourisme doit impérativement faire de cette thématique son cheval de bataille. Pour conclure ce chapitre, l'ONG II, est a féliciter pour avoir organisé une telle rencontre qui va très certainement apporter un plus au tourisme durable.