Dans la conférence de presse tenue, hier, à l'issue du conseil national, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a confirmé la décision de l'instance suprême du parti à soutenir la candidature de Bouteflika dans la prochaine présidentielle. Devant un parterre de journalistes, Belkhadem a réitéré le soutien inconditionnel de son parti qui, dira-t-il, «va se déployer à travers le territoire national pour faire campagne pour Bouteflika». Comme en 1999, le vieux parti va se lancer dans la campagne électorale, bien que Bouteflika soit assuré de sa reconduction dans la mesure où, jusqu'à l'heure actuelle, aucun candidat potentiel n'est en mesure de lui barrer la route du troisième mandat. Belkhadem en est convaincu. «La décision de soutenir la candidature de Bouteflika est mûrement réfléchie car cela répond à la volonté populaire.» Et comme attendu, Belkhadem n'a pas omis de défendre les deux mandats de Bouteflika «caractérisés par le retour de la paix sociale et des performances économiques sans égales», dira-t-il. Sans surprise aucune, le secrétaire général du FLN a, tout au long de la conférence de presse, loué les mérites de l'actuel locataire d'El-Mouradia qui «grâce à sa politique, l'Algérie a retrouvé son rang dans le concert des nations». Par ailleurs, et contredisant des informations faisant état de dissensions dans le parti, Belkhadem a affirmé que les rangs du FLN ne se sont jamais autant unifiés et que «nous œuvrons toujours à maintenir la cohésion, surtout à l'approche d'une aussi importante échéance que la présidentielle».Selon lui, tous les problèmes au sein du parti se sont aplanis, notamment au sein de certaines mouhafadas. Sur un autre registre, Belkhadem a affirmé que son parti se soumettra désormais à toutes les décisions prises collégialement par les trois partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le FLN, le RND et le MSP. Ce qui mettra définitivement terme aux tiraillements et à la course au leadership entre ces frères ennemis dont les sorties médiatiques laissaient transparaître de véritables déchirements. Le FLN, le premier parti à avoir appelé à la révision de la Constitution, est souvent critiqué par ses deux alliés qui lui contestent le rôle de leadership même si celui-ci peut se targuer de posséder la majorité dans les deux chambres du Parlement. A l'approche de la date du scrutin, les trois partis de l'alliance voudront certainement accorder leurs violons et partir en rangs unis dans une bataille gagnée déjà à l'avance par Bouteflika. En tout état de cause, le FLN, par la voix de son secrétaire général, est décidé à sortir la grosse artillerie pour mener campagne pour son président d'honneur dont la révision de la loi fondamentale lui ouvre largement les portes d'un troisième mandat.