Le Festival international du court métrage a été clôturé en début de semaine à Taghit avec la remise de plusieurs distinctions aux lauréats. Quelques heures avant la remise des prix du Taghit d'or, la directrice de la manifestation, à savoir, Yasmine Chouikh, a animé une conférence au cours de laquelle elle a indiqué devant une assistance nombreuse que la présence de 14 pays à ce festival est un signe que ce dernier a triomphé, à savoir tenir le pari de drainer des cinéastes du monde entier. Cependant, la conférencière a regretté le fait que des lacunes en matière d'organisation aient entachés ce rendez-vous cinématographique. Elle indiquera que des améliorations seront apportées, à coup sûr, à la formation par l'appel à des encadreurs des instituts de cinéma et d'art dramatique «afin de donner plus de dynamisme à ce volet qui constitue l'une des chevilles ouvrières du Taghit d'or dont le prix a été remporté par le court métrage Ils se sont tus de l'Algérien Khaled Benaissa qui s'est vu également décerner le prix de la «Caméra d'or», dira-t-elle. Il est à noter qu'en marge du festival, de performants ateliers ont permis aux réalisateurs présents de s'unir pour mettre en chantier une œuvre cinématographique commune à travers l'écriture collective du scénario, la réalisation et le montage jusqu'à la projection d'un court métrage à la fin du festival. C'est du moins ce qu'a rapporté l'APS. Pour sa part, la présidente du jury du festival, Selma Bekkar, s'est félicitée de «l'organisation de cette manifestation». «Ce festival a donné un nouvel élan au cinéma algérien et vient offrir un espace d'expression et d'échanges aux jeunes cinéastes du monde, qui trouveront certainement dans ce festival un moyen efficace pour se faire connaître et promouvoir leurs œuvres artistiques», expliquera-t-elle. De leur côté, les lauréats ont affirmé que le festival en question est une occasion offerte aux jeunes producteurs et ce, grâce à la mise en place du collectif Taghit d'or, un moyen de promotion et de diffusion des films à l'échelle internationale. Une chose est certaine : les réalisateurs de différents pays pourront faire partie du collectif, constituant une «base de données conséquente ouverte à tous et un espace d'échange où chaque réalisateur pourra promouvoir le travail de ses collègues lors de festivals ou manifestations cinématographiques organisés par son pays et faire profiter ainsi les autres de ses contacts et relations professionnelles», a insisté Yasmine Chouikh. Il est clair qu'en accueillant le Festival international du court métrage, la ville de Béchar a permis d'assister à des projections et à des rencontres. En outre, une partie de la population a découvert une sélection de films produits au titre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007» et ce, à travers les ciné-bus du Centre national cinématographique algérien.