Le MDS, tendance Ali Hocine, a tenu son congrès extraordinaire ce week-end, au siège du parti sis à Telemly. Deux cents congressistes venus de vingt-sept wilayas ont pris part aux premières assises organisées depuis la scission qu'a connue la formation. Le congrès de deux jours dont les travaux se sont ouverts, jeudi matin, appelle toutes les forces vives du pays à se mobiliser contre le pouvoir qualifié de «despotique» et le terrorisme intégriste qui continue à constituer «un danger» pour le pays. «La direction du MDS appelle les amis et sympathisants du MDS, les patriotes, les membres du mouvement citoyen, les syndicats autonomes, le mouvement féminin, les associations de la société civile et les cadres marginalisés à exprimer leur refus à un troisième mandat au président. Sur le registre économique, le porte-parole et secrétaire général du MDS, Ali Hocine, a dans une allocution souligné «la masse des problèmes sociaux, économiques mais aussi culturels et démocratiques que connaît le pays». Et de préciser que ce congrès est ouvert à tous les militants du parti en rétorquant que «les dissidents qui ont refusé de participer se sont exclus d'eux-mêmes». Le premier responsable du Mouvement démocratique et social est longuement intervenu sur la politique nationale : «Le MDS mène un combat pacifique contre une politique qui tourne le dos aux intérêts du pays et des citoyens». Et de rappeler : «le MDS est un mouvement de la double rupture de la résistance au despotisme néolibéral». Visée du congrès : «Jeter la lumière sur la stratégie de lutte et préparer une alternative en posant les premières pierres du rassemblement pour le changement radical.» Le MDS de Ali Hocine ne se fait pas d'illusions quant aux prochaines joutes présidentielles : «Il ne faut pas s'y tromper… Accepter le sort que le pouvoir veut réserver au MDS, c'est accepter la mise au pas de tout la classe politique, de l'Etat et de la société qu'il orchestre». En effet, pour le MDS, «ouvrir la voie à un troisième mandat, et ce, par un véritable coup de force parlementaire soumet le pays à un véritable chantage !». Il s'agit, pour ce mouvement, d'«apprécier correctement ce qui se joue sinon on sous-estimerait gravement les conséquences d'un acte dit-il, qui est le prélude à l'enterrement d'une Algérie démocratique et sociale». Dans cet ordre d'idées, un vibrant hommage sera rendu aux camarades ayant payé de leurs vies le combat sans merci contre les intégristes : «Notre résistance au terrorisme islamiste a été pour beaucoup dans la mobilisation de milliers de citoyens de la Mitidja, par exemple, et qui ont repoussé les hordes intégristes et permis de rétablir la paix…». Et d'enchaîner quant à la logique du pouvoir qui tente de «renvoyer dos à dos l'islamisme assassin et les démocrates modernistes pour réduire ces derniers (…)». Analogie faite aux Patriotes dépouillés de leurs armes et des familles victimes du terrorisme marginalisées.