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Le lib?rateur de l?Inde (II)
Ghandi (1869-1948)
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2008


Gandhi en Afrique du Sud (1893-1915)
A ce point de sa vie, Gandhi est un individu doux, timide et politiquement indifférent. Il avait lu son premier journal à 18 ans et était sujet au trac lorsqu'il devait parler au tribunal. L'Afrique du Sud le change de manière spectaculaire quand il doit faire face à la discrimination qui est faite envers les Noirs et les Indiens dans ce pays.
Cela constitua un tournant de sa vie et lui servit ensuite de catalyseur pour son militantisme. C'est en étant témoin direct de l'intolérance, du racisme, des préjugés et de l'injustice contre les Indiens d'Afrique du Sud que Gandhi commence à réfléchir au statut de son peuple et à sa propre place dans la société. Gandhi réagit par de premières protestations et obtient que les Indiens correctement habillés aient droit de voyager en première classe.
A la fin de son contrat, Gandhi se prépare à rentrer en Inde. Cependant, lors d'une fête d'adieu en son honneur, il apprend que l'assemblée du Natal préparait une loi pour interdire le droit de vote aux Indiens. Ses hôtes lui demandent de rester pour les aider car ils n'avaient pas les compétences pour s'opposer à ce projet de loi. Il fait circuler plusieurs pétitions contre la loi adressées au gouvernement du Natal et au gouvernement britannique. Bien qu'incapable d'empêcher le vote de cette loi, cette campagne permet d'attirer l'attention sur les difficultés des Indiens en Afrique du Sud. Convaincu de rester par ses partisans, il fonde alors le Natal Indian Congress, en 1894, prenant lui-même le poste de secrétaire. Cette organisation transforme la communauté indienne en une force politique homogène, publiant des preuves de la ségrégation britannique en Afrique du Sud.
Gandhi revient brièvement en Inde en 1896 pour ramener sa femme et ses enfants vivre avec lui en Afrique du Sud. A son retour, en janvier 1897, il est attaqué par une foule de Sud-Africains blancs qui essayent de le lyncher.
Une première indication des valeurs qui donneront forme à ses futures campagnes est son refus de porter plainte contre ses assaillants, en précisant que c'était l'un des ses principes de ne pas résoudre des problèmes personnels devant une cour de justice.
Participation à la défense de l'Angleterre
Au début de la deuxième Guerre des Boers, en 1899, Gandhi déclare que les Indiens doivent soutenir l'effort de guerre s'ils veulent légitimer leur demande de citoyenneté. Il organise un corps d'ambulanciers volontaires de 300 Indiens libres et de 800 coolies indiens appelé le Indian Ambulance Corps, l'une des rares unités médicales qui secourait les Sud-Africains noirs. Gandhi lui-même est porteur de civière à la bataille de Spion Kop, où, par ailleurs, Winston Churchill participe à la bataille comme soldat mais aussi comme correspondant de guerre. Gandhi est décoré à cette occasion. Malgré tout, à la fin de la guerre, la situation des Indiens ne s'améliore pas, et continue même à se détériorer.
En 1904, après avoir fondé le journal Indian Opinion, la lecture de Unto This Last de John Ruskin, l'influence profondément et pousse Gandhi à changer radicalement de vie. Il rachète peu après l'établissement Phoenix, qui devient la Tolstoï farm, où tous les rédacteurs du journal participent aux travaux agricoles et reçoivent le même salaire sans distinction de métier, de nationalité ou de couleur de peau. Il commence la pratique du jeûne, arrête de consommer du lait, coupe ses cheveux lui-même et nettoie ses latrines (travail réservé aux intouchables en Inde) et incite sa femme et ses amis à faire de même.
La défense des droits civiques des immigrés indiens
En 1906, le gouvernement du Transvaal vote une nouvelle loi demandant l'enregistrement de toute la population indienne. Lors d'une rencontre de protestation à Johannesburg, le 11 septembre 1906, Gandhi adopte pour la première fois sa méthodologie de la protestation non violente, en appelant ses compagnons indiens à défier la nouvelle loi et à subir les punitions qui en résulteraient au lieu de résister par la violence.
Ce plan est adopté, ce qui mena à une lutte de sept ans dans laquelle des milliers d'Indiens et de Chinois sont emprisonnés (incluant Gandhi lui-même en de nombreuses occasions), fouettés ou même abattus pour avoir fait grève, refusé de s'enregistrer, brûlé leur carte d'enregistrement ou avoir résisté de manière non violente. C'est durant cette période que Gandhi entame une correspondance avec Léon Tolstoï, et ils échangent leurs vues sur la non-violence et la politique globale jusqu'à la mort de l'écrivain russe. La désobéissance civile culmine, en 1913, avec une grève des mineurs et la marche des femmes indiennes. Bien que le gouvernement sud-africain réprime les manifestants indiens avec succès, l'opinion publique réagit violemment aux méthodes extrêmement dures employées contre les manifestants asiatiques pacifiques. Finalement, le général Jan Christiaan Smuts est forcé de négocier un compromis avec Gandhi. Les mariages non chrétiens redeviennent légaux et une taxe de trois livres qui représentait six mois de salaire, imposée aux Indiens qui voulaient devenir des travailleurs libres (c'est-à-dire les coolies), est abolie.
Combat pour l'indépendance de l'Inde (1915-1930)
Lors de son retour en Inde, Gandhi découvre qu'il ne connaît pas son propre pays. Il décide, alors, de le parcourir de long en large, allant de village en village, afin de rencontrer l'âme indienne et connaître ses vrais besoins.
En mai 1915, Gandhi fonde un site dans la banlieue d'Ahmedabad, en Inde, où logent 25 hommes et femmes qui font vœux de vérité, de célibat, de pauvreté, et de servir le peuple indien.
Comme il l'avait fait en Afrique du Sud, Gandhi demande aux Indiens de s'engager dans l'armée pour aider les Britanniques dans la Première Guerre mondiale. Son raisonnement, rejeté par beaucoup, était là aussi que si l'on désirait la citoyenneté, la liberté et la paix dans l'Empire, il ne serait pas bon de ne pas participer à sa défense.
Il fait des discours lors de réunions du Congrès national indien, et il est introduit en politique par Gopal Krishna Gokhale, l'un des dirigeants les plus respectés du parti à cette époque. Il précipite, en 1917, l'abolition de l'engagisme des coolies, émigrés indiens qui travaillaient dans des conditions proches de l'esclavage dans les colonies anglaises et françaises. Gandhi avait rencontré, pour la première fois, des coolies, en Afrique du Sud, et avait lancé sa première pétition contre l'engagisme en 1894.
La première réussite majeure de Gandhi vient, en 1918, avec les rebelles du Champaran et du Kheda, où il était impliqué de pair avec Sardar Vallabhbhai Patel, qui agit comme son bras droit et dirige des rebelles.
Au Champaran, un district de l'État du Bihar, il organise la résistance civique pour les dizaines de milliers de fermiers sans terre, pour les serfs et pour les petits propriétaires pauvres qui sont forcés de cultiver l'indigo et autres produits d'exportation au lieu de cultiver la nourriture nécessaire à leur subsistance. Opprimés par les milices des grands propriétaires britanniques pour la plupart, ils ne reçoivent que de maigres compensations, les laissant dans une pauvreté extrême. Les villages subissent des conditions d'hygiène déplorables et l'alcoolisme, la discrimination envers les intouchables étaient très répandus. Au cours d'une terrible famine, les Britanniques voulurent encore augmenter l'une de leurs taxes, ce qui rendait la situation désespérée.
A Kheda, au Gujarat (nord-ouest), le problème était identique. Gandhi y établit un autre site, regroupant un grand nombre de partisans et de volontaires de la région. Il y mène une étude détaillée sur les villages, rendant compte des atrocités et des terribles conditions de vie. Gagnant la confiance des villageois, il dirige le nettoyage des villages, la construction d'écoles et d'hôpitaux et encourage les dirigeants locaux à condamner et à éliminer les problèmes sociaux des gens.
Le pic de la crise vient quand il est arrêté par la police pour «trouble à l'ordre public», et il lui est demandé de quitter la province. Des centaines de milliers de personnes manifestent autour de la prison, des commissariats et des palais de justice demandant sa libération, ce que la justice accorde à contrecœur.
Gandhi mène des grèves et des manifestations contre les grands propriétaires qui, sous la direction du gouvernement britannique, signent un accord donnant plus de compensations et plus de contrôle sur la production aux fermiers pauvres, ainsi qu'une annulation de la taxe jusqu'à la fin de la famine. Si pour Gandhi les gains matériels de la victoire sont minimes, le fait que les paysans aient acquis une conscience politique est inestimable. C'est à partir de cette époque qu'il est baptisé par le peuple Bapu (père) et Mahatma (grande âme).
La célébrité de Gandhi s'étend, alors, à travers tout le sous-continent indien si immense
(A suivre)


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