Comme il est de coutume, les services de la Gendarmerie nationale ont invité l'ensemble de la presse a assisté à cette opération. Notre première étape était la commune d'Aïn Benian, plus précisément la brigade sise à Belle Vue. Le choix de cette région de l'Algérois n'était pas fortuit, puisque quelques jours auparavant, les membres de cette brigade ont saisi 4130g de kif traité destinés sans aucun doute à la consommation durant les fêtes de fin d'année. Tout a commencé le 28 décembre dernier dans le quartier de Belle Vue. Suite à une banale plainte pour vol dans une maison, les services de la gendarmerie se sont rendus sur les lieux afin de procéder à l'élaboration d'un P.-V. Une fois l'enquête ouverte, le plaignant a reconnu l'un des cambrioleurs qui s'est avéré être fiché à ladite brigade. C'est au cours d'une perquisition au domicile du suspect que les gendarmes, après une course-poursuite, ont trouvé dans les champs un sac à dos rempli de kif traité. Par la même occasion, ils ont pu récupérer les objets volés. Selon le chef de la brigade, vu la quantité importante de la marchandise, «ces petits voleurs doivent être que de simples revendeurs». La deuxième prise enregistrée par les services de la Gendarmerie nationale s'est déroulée dans la région de Zéralda, où la brigade de gendarmerie de Palm Beach a saisie, dans un restaurant, 261 canettes de bière et 56 bouteilles de vin rouge. Le propriétaire de ce restaurant, de nationalité chinoise, les vendait sans autorisation. Comble de cette histoire, parmi la marchandise confisquée, il y a des bouteilles de vin portant des inscriptions chinoises. Ce cas nous pousse à nous poser certaines questions, notamment, existe-t-il un marché noir de boisons alcoolisées chinoises inconnu jusqu'ici ? Mais aussi ces produits sont-ils fabriqués en Algérie ou bien importés ? Si c'est le cas, comment ont-ils pu se retrouver sur le marché ? Aussi, les gendarmes de la brigade de la sécurité routière de Reghaïa ont saisi, lors d'un contrôle de routine, neuf tonnes de tabac à chiquer, et ce, pour absences de registre de commerce et de factures. La brigade de Birtouta, quant à elle, a saisi 135 kg de viande blanche périmée, et ce, après une perquisition d'un magasin. Durant ladite opération, 1 869 personnes ont été identifiées, dont 11 individus placés en garde à vu et 152 autres pour lesquels il a été établi des P.-V avant d'être relâchés. Parmi les personnes mises en grade à vue, on dénombre quatre de nationalité africaine et ne possédant pas de documents officiels. A ce sujet, le capitaine Boumahrouf n'a pas caché son inquiétude face à la dangerosité de ces individus. Selon lui, «en plus de leur situation irrégulière, du trafic d'argent et de la vente de drogue dans lesquels elles sont versées, ces personnes peuvent être des conductrices des MST, entre autres, le sida». Mais la plus grande menace de ces personnes, selon le capitane, est «la magie noire ». Plusieurs délits ont été perpétrés en se servant de ce procédé qui est très répandu chez ces immigrés en situation irrégulière. Dans le domaine de la sécurité routière, les services de la gendarmerie ont enregistré, durant les deux jours de l'opération, 586 retraits de permis de conduire, ainsi que 2 719 infractions au code de la route. Par ailleurs, durant une conférence de presse improvisée dans la brigade de Palm Beach, le lieutenant-colonel Bedjaoui a mis en exergue l'importance et le but de ce genre de manœuvre périodique qui, selon lui, «tendent à créer un sentiment d'insécurité dans les esprits des délinquants». Sur sa lancée, il a précisé que lesdites opérations ont bien porté leurs fruits, puisqu'elles ont considérablement diminué les activités criminelles. A ce sujet, le colonel Ayoub, chef de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale, a indiqué qu'avant ces opérations, le nombre de personnes munies d'armes blanches était très élevé. Après la mise en application de ces actions, le chiffre a considérablement diminué. Pour cause, selon le même intervenant, «les gens ont compris que le port d'armes blanches est un délit aux yeux de la loi».