Les délégués syndicaux affiliés à l'Ugta, des quatre (04) fermes pilotes agricoles dans la wilaya d'Aïn Témouchent, à savoir : Châbat El-Ham, Aïn Tolba, Aoubellil et Aïn Kihel se sont rencontrés, la semaine dernière, pour examiner la situation professionnelle des travailleurs et ouvrir un débat sur la gestion économique, depuis l'instauration du système de la holding. Selon leur PV de réunion, adressé aux ministère de l'Agriculture, wali, secrétaire de l'Union wilaya Ugta et la direction Sgp/Sgda, les conclavistes considèrent que la plantation de la vigne est une origine des difficultés qu'ont rencontrées les fermes. Economiquement, un (01) hectare de vigne est revenu à 60 000 dinars, le retard de la production de raisin et la chute, vertigineuse, du prix du raisin destiné à la transformation vitivinicole. De son côté, la Cnas a enfoncé le clou, en exigeant des gérants des fermes pilotes pour payer les droits de cotisation puisque l'argent en manque, les travailleurs subissaient les conséquences néfastes, d'où l'accumulation des impôts. Pour recouvrer ses droits, la Cnas a mandaté deux huissiers de justice pour en saisir les biens en matériels et production. Les syndicalistes n'ont pas apprécié cette action de la CNAS au moment où les travailleurs sont concentrés sur l'opération de labours-semailles. Saïm Kaddour, d'Aoubellil, est une victime d'un acte terroriste en 1994. C'est un signal clair, à destination du ministre de l'Agriculture et la Centrale syndicale. L'opinion publique n'a pas compris le silence de l'Ugta. Le PV mentionne que les travailleurs n'ont pas perçu leurs salaires, de 5 à 6 mois, selon le cas de la ferme. Quant aux primes, elles sont presque absentes. Il est à souligner que, selon le PV (en notre possession) tous les comptes bancaires sont clos, d'où la nécessité d'une implication urgente des pouvoirs publics. Où est donc l'autosuffisance dont parlent le président de la République, le chef du gouvernement et le ministre de l'Agriculture ? conclut le PV.