Beaucoup de malades affiliés à la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS), agence d'Aïn Témouchent, ont été surpris, jeudi dernier, par les pharmaciens conventionnés qui ont refusé de leur délivrer les médicaments prescrits légalement par les médecins sur présentation du livret du tiers payant. Cet état de fait a énormément importuné les malades surtout en fin de semaine car les bureaux des centres payeurs sont fermés pour pouvoir trouver une solution immédiate à ce problème. Pour de plus amples informations, La Voix de l'Oranie s'est rapproché d'un pharmacien conventionné qui a répondu à nos questions en gardant l'anonymat: «Nous sommes désolés de ne pas satisfaire cette catégorie de malades. C'est indépendant de notre bonne volonté mais par humanisme certains d'entre nous leur ont donné des médicaments en version crédit en attendant qu'ils régularisent leur situation.» Et d'ajouter que cette situation est la conséquence d'une correspondance datée du 13 mai 2010 et dont ont été destinataires les pharmaciens et qui stipule «qu'aucune ordonnance ne sera honorée dans le cadre du tiers payant pour les titulaires du livret du tiers payant à compter du 16 mai 2010.» Dans ces conditions, les malades concernés par cette note devront se présenter au niveau des guichets du centre payeur pour qu'il leur soit délivré une lettre portant autorisation à l'officine pharmaceutique à livrer les médicaments prescrits aux malades. Mais cette situation a contraint des malades à attendre trois jours. La plupart d'entre eux sont des personnes âgées venant d'Aïn Kihel, Aïn Tolba, Aoubellil, Aghlal et Sidi Ben Adda. Ils ont manifesté leur mécontentement quant aux désagréments causés par l'application de cette décision sans la moindre information. Certains se demandent que pourra faire une personne de modeste condition en pareille situation si elle n'a pas d'argent pour pouvoir se procurer ses médicaments et ce, face à l'intrengisance du pharmacien qui applique strictement la note. «Soyez humains et pensez à nous avant d'agir», s'écria un homme d'une cinquantaine d'années devant le guichet. A en croire un agent de la CNAS, cette mesure obligera les assurés sociaux à retirer leur carte Chifa.