«L'approvisionnement en lait pour toute l'année 2009 est assuré sans problème», affirme Abdelhafid Henni, directeur général par intérim de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. La couverture du premier semestre 2009 comprend les deux mois de stock de sécurité. Autre bonne nouvelle livrée par le DG par intérim de l'ONIL : il n'est pas question que le prix du lait pasteurisé en sachet soit revu à la hausse. M. Henni est revenu sur les caractéristiques de la filière lait : elle est importante par le volume des importations, complexe du fait de la chaîne qui la compose et sensible puisqu'elle concerne une denrée stratégique de première nécessité destinée à l'ensemble de la population. Il a rappelé l'effort consenti par l'Etat à cette filière, à travers les primes directes au niveau de la production (12 DA par litre de lait), la collecte (5 DA par litre) et l'intégration (3 DA par litre), en hausse par rapport au niveau de l'année précédente. Quant aux aides indirectes, elles sont accordées par les fonds (FNDA et FNRPA) et le crédit Rfig. L'ONIL importe la poudre de lait qu'elle livre aux laiteries au prix de 159 DA par kg correspondant à la production de 10 litres de lait. Il y a, rappelle encore M. Henni, 15 laiteries relevant de GIPLAIT et 93 laiteries privées. En 2008, la subvention et le soutien accordés à la filière lait par l'Etat se sont élevés à plus de 22 milliards de DA. L'objectif, dit-il, est d'améliorer la production nationale, la collecte et de réduire le volume des importations. Au plan des objectifs stratégiques, il s'agit, énumère-t-il, de la rationalisation des importations, d'un programme de formation et de vulgarisation pour l'élevage, de mesures incitatives pour améliorer la production, et l'intervention des instituts spécialisés pour le développement de la production. Concernant les effectifs bovins, il fait savoir qu'il y a 940 000 têtes dont 200 000 bovins laitiers modernes d'importation. La vache laitière, dit-il, est rentable à partir d'un seuil de 4 000 litres de lait par an, c'est-à-dire que 13 à 15 litres de lait doivent être produits par jour pour avoir une rentabilité. Un fonds de soutien a été dédié exclusivement aux importations. Les importateurs de génisses bénéficient d'une aide directe apportée par des mécanismes financiers dans le cadre d'un dispositif mis en place à cet effet.