Tel que projeté dès le début de l'année, l'Etat compte réduire les quantités introduites de 40 000 tonnes d'ici à la fin 2009. Les importations de la poudre de lait sont en baisse de 400 millions de dollars, soit plus de 50% de moins que l'année 2008. Tel que projeté dès le début de l'année, l'Etat compte réduire les quantités introduites de 40 000 tonnes d'ici à la fin 2009. Cela s'explique par la chute des tarifs de cette matière première qui sont passés de 5 000 dollars à 2 200 dollars la tonne. Cette réduction s'inscrit ainsi dans cette tendance globale de baisse de la facture alimentaire estimée à 37 dollars actuellement contre 40 dollars l'exercice précédent. Selon le directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), M. Abdelhafid Henni, cette baisse de la facture est due à la politique du renouveau agricole mise en œuvre par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette stratégie a prévu une réorganisation de la filière lait fondée sur une relation conventionnelle entre tous les professionnels et intervenants. Un autre dispositif créé concerne le suivi de toutes les productions au sein des 132 laiteries conventionnées qui couvrent les besoins du pays. Les mutations qu'a subies la filière a fait que les responsables s'intéressent beaucoup plus aux quantités collectées, évaluées à 300 millions de litres. L'opération a été assurée par les quelque 600 collecteurs recensés à travers le territoire national. Plus de 1,5 milliard de litres ont été produits et déclarés par les différentes wilayas. Or, les besoins de l'Algérie sont de l'ordre de 3 milliards de litres/an de lait et de produits transformés. Par conséquent, 50% des besoins du pays proviennent de l'étranger. Ce n'est pas l'avis de M. Henni qui affirme que les besoins réels en lait de consommation sont estimés à 1,2 milliard de litres. “Nous œuvrons pour qu'il n'y ait pas de rupture des approvisionnements”, tient à préciser ce responsable sur les ondes de la radio Chaîne III. Par ailleurs, cette année encore, l'Algérie a importé quelque 12 000 vaches laitières. Mieux, il existe un programme de soutien de l'Etat qui est à l'étude pour l'importation de ce cheptel par le privé d'autant plus qu'il est enregistré une demande de la part des éleveurs. Il s'agit du Fonds national du développement des investissements agricoles. “Le dossier sera finalisé et tout sera formalisé d'ici à la fin de l'année en cours”, souligne le DG de l'office. Et pour un usage adapté et adéquat de tout ce cheptel et dans le cadre de l'opération de modernisation de l'élevage, il est programmé la signature d'une convention avec la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) qui proposera aux éleveurs de souscrire une assurance pour leur bétail. Parmi les services et autres procédés suggérés, l'on peut citer la mise de boucles d'identification contenant une puce électronique afin de savoir à n'importe quel moment où se trouve la vache laitière. Ce système, qui ressemble à celui du GPS, pourra empêcher que ces vaches soient sacrifiées dans des abattoirs et la viande commercialisée sur le marché. Pour rappel, créé en 2007, l'Onil a été chargé initialement d'importer et de distribuer la poudre de lait aux différentes laiteries du pays, touchées de plein fouet par le renchérissement des prix de la matière première sur le marché international. Pour soutenir le prix public du lait ordinaire, vendu à 25 DA le sachet d'un litre, l'Etat consacre une subvention de l'ordre de 15 milliards de DA. À propos de la subvention accordée par l'Etat à la filière lait, gérée jusqu'à maintenant par la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), M. Henni avait indiqué que c'est l'Onil qui prendra en charge cette opération, selon le nouveau dispositif dit “de développement de la filière lait, production nationale”, mis en place, en mars dernier. Auparavant, la distribution de cette subvention était prise en charge par la CNMA, à travers les Directions des services agricoles des wilayas (DSA).