Les pouvoirs publics rassurent : pas d'augmentation du prix du sachet du lait et la demande nationale de cet aliment de base sera satisfaite. C'est ce qu'a indiqué, hier, le directeur général par intérim de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Abdelhafid Henni, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. «Le volume d'importation pour l'année 2009 permet d'assurer la couverture au moins du premier semestre, en plus des deux mois de stock de sécurité», ajoute-t-il. «Nous allons, ensuite, lancer un avis d'appel d'offres dans les prochains jours pour aller au-delà de ce premier semestre. Il s'agit d'importer une quantité suffisante de poudre de lait pour assurer un approvisionnement stable pour le reste de l'année», précise-t-il. «Nous sommes en mesure d'assurer la couverture de l'année 2009, sans aucune difficulté et ce, grâce au soutien de l'Etat», ajoute-t-il. L'hôte de la Chaîne III a rappelé que la facture de la subvention et du soutien aux prix du lait, pour l'année 2008, est estimée à 22 milliards de dinars, alors que le montant de l'importation de la poudre de lait a atteint un milliard de dollars. «Une enveloppe conséquente qui fait craindre le pire puisque nous restons dépendants de l'importation de cette denrée essentielle à hauteur de 70%», précisera-t-il. Il a également présenté les principaux objectifs tracés par le ministère de l'Agriculture qui se résument en l'amélioration de la production nationale et du niveau de collecte pour mettre, souligne-t-il, à la disposition des opérateurs des quantités de lait suffisantes afin de réduire le volume des importations. Ce dispositif ne semble pas satisfaire les producteurs de lait qui revendiquent l'augmentation de la subvention. A ce propos, le responsable de l'Office a insisté sur «la nécessité de ‘‘dichotomiser'' le dispositif de la subvention». Il dira que des aides directes, sous forme de prime, seront destinées aux producteurs, aux collecteurs et aux transformateurs. Cette prime, qui était jusqu'à un passé récent, de l'ordre de 7 dinars le litre pour les producteurs, est passée à 12 DA, soit une augmentation de 75%. «Maintenant, il ne s'agit plus de parler de prime de transformation mais de prime d'intégration, car il y a un message lourd à faire passer à l'ensemble des opérateurs économiques. Nous devons absolument encourager l'intégration de la production nationale», soulignera-t-il. Pour ce qui est de certaines «préoccupations» des consommateurs, relatives à la hausse du prix du sachet de lait pasteurisé, M. Henni a rassuré, sur un ton ferme, que «le lait reste subventionné par l'Etat». «Il n'est absolument pas question aujourd'hui en ce qui concerne le lait pasteurisé en sachet que le prix soit revu à la hausse. Nous devons subvenir à la demande de la population. Le prix d'un litre est à 25 DA et il ne changera pas.» N. B.