Annonce en deux temps pour Siemens. Ce mardi, le groupe industriel allemand indique avant la tenue de son assemblée générale qu'il maintient toujours sa prévision d'un résultat opérationnel annuel compris entre 8 et 8,5 milliards d'euros, selon un communiqué publié à l'occasion de la présentation des résultats de son premier trimestre (octobre-décembre). Ce maintien des objectifs se fait néanmoins du bout des lèvres car le groupe reconnaît que cet objectif «est devenu encore plus ambitieux» compte tenu de la conjoncture. Siemens précise bien qu' il faudra «l'examiner de près à chaque trimestre». Sur le premier trimestre, Siemens a vu son bénéfice net chuter de 81% à 1,23 milliard d'euros, à cause d'un effet de comparaison défavorable. Le résultat du premier trimestre 2007/08 avait été gonflé par la cession de la filiale d'équipements automobiles VDO. Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 7% à 19,63 milliards d'euros, mais les entrées de commandes ont baissé de 8%, à 22,22 milliards d'euros. Très bonne tenu du bénéfice opérationnel au premier trimestre à 2 milliards d'euros, en hausse de 20%. La veille, c'est à dire lundi soir, Siemens a confirmé qu'il cédait sa participation dans la co-entreprise nucléaire Areva NP. Le groupe allemand a précisé qu'il avait vendu la totalité de sa participation, soit 34%, à l'actionnaire majoritaire qui est Areva. La transaction est soumise à l'autorisation des autorités de la concurrence. Le prix de cession sera convenu par les parties contractantes suivant les modalités et conditions du pacte d'actionnaires poursuit Siemens - d'après Les Echos, les avoirs de Siemens seraient «estimés à deux milliards d'euros» -. Le groupe allemand précise dans son communiqué qu'il veut mettre un terme à la coentreprise le plus rapidement possible. «Le rôle d'actionnaire minoritaire limite considérablement la manoeuvrabilité entrepreneuriale de Siemens au sein de la coentreprise», explique le conglomérat industriel allemand dans un communiqué. La sortie de Siemens du capital d'Areva ne signifie pas pour autant que l'Allemand se désengage du nucléaire. «Siemens évaluera toutes les options disponibles pour poursuivre son engagement envers le segment des centrales nucléaires», explique le groupe dans son communiqué. «Nous voulons jouer un rôle actif dans le modelage des évolutions et cela s'applique également au marché de l'énergie nucléaire; c'est pourquoi nous avons pris cette initiative», observe le président du directoire Peter Löscher. Selon des sources citées par l'agence Reuters, Siemens souhaiterait mettre en place un partenariat avec le russe Atomenergoprom, qui gère le parc nucléaire civil de Russie.