«Ils sont en train de pénaliser le candidat ou plus exactement le pauvre citoyen», s'exclame furieusement Aoudia Ahmed Zineddine, président de la Fédération nationale des auto-écoles suite à une note de service, dont nous possédons une copie, envoyée le 25 janvier par la direction des transports de la wilaya d'Alger sous le numéro 201/DTW/2009. En fait, pour M. Aoudia, cette note n'est pas du tout réglementaire. «Vous savez, le ministère des Transports a uniquement le droit de contrôler et superviser la formation ! A partir de cette note, il dépasse ses prérogatives et prend place du ministère des Finances pour contrôler nos caisses. Ceci au moment où nous sommes en règle avec ces derniers. Qui fait quoi ?» Toute le contenu de cette fameuse note de service n'a guère était l'objet de commentaires du premier responsable des autos écoles sauf le paragraphe «B» où il a été exigé aux exploitants d'auto-écoles «l'établissement en double exemplaire d'une facture détaillée des prix décomptés après la réussite du candidat aux examens. L'original devra être remis au client lors du règlement et la souche devra être conservée et présentée à toute réquisition des agents de contrôle». En résumé de toute cette histoire, les propriétaires des autos-écoles se demandent finalement qui payera les 17% de TVA ? Ils répondront clairement que ce sera le candidat qui les payera ! Déjà qu'Amar Tou, ministre des Transports, avait annoncé en août dernier que «toutes les carences seront comblées concernant le permis de conduire pour garantir la sécurité routière». Il sera question de revoir le cahier des charges pour l'ouverture de ces auto-écoles et leur gestion, les programmes, le volume horaire, le rapport avec les candidats et surtout l'examen. Un cahier des charges et un programme national refusés par la Fédération nationale des autos-écoles pour plusieurs points tels que l'exigence d'une surface de 25 m pour uniquement la salle de cours sans le bureau, emmener le candidat sur l'autoroute et le faire atteindre la vitesse de 110km/h alors que la loi en vigueur exige de ne pas dépasser les 60km/h pour le candidat en cours de formation et 80km/h pour un conducteur dont le permis n'a pas encore dépassé les deux ans. Concernant les circuits d'apprentissage, M. Aoudia nous soulignera qu'en Algérie, il n'existe aucun circuit digne de ce nom. L'apprentissage se fait anarchiquement dans des terres nues où le candidat est semé aux quatre vents. Il est obligé d'attendre son tour debout sous la pluie ou sous le soleil pendant des heures. «Je ne comprend pas les décision personnelles que prennent les directeurs des transports de certaines wilayas ! Je vous citerai l'exemple de la wilaya de Guelma où sa direction du transport a formellement interdit aux auto-écoles locales de s'acquérir de véhicules de deux portes et circulant en Diesel. Alors que la réglementation le permet», dira-t-il. Entre autres, notre interlocuteur nous annonce qu'il a instruit huit wilayas, à savoir Bouira, Blida, Alger, Boumerdès, Béchar, El-Tarf, Oran et Jijel, afin de préparer des canevas du cahier des charges. Une fois cette étape franchie, le conseil national de ladite fédération se réunira pour adopter un cahier final et le présentera au ministère des transports. «On demande au ministère des Transports de s'associer avec nous en nous intégrant au sein de la commission technique nationale afin de pouvoir travailler en collaboration pour pouvoir régler ces problèmes et assurer une meilleure prévention routière», clôture-t-il.