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Les femmes dans l?Antiquit? et la femme africaine
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 02 - 2009

Avant de parler des femmes de l'Antiquité, jetons un coup d'œil sur une catégorie de femmes persécutées à la fin du Moyen Age : des guérisseuses, diabolisées par une église à la recherche de boucs émissaires pour confronter son unité face aux hérésies, deviennent ces sorcières qui vont connaître l'enfer sur Terre. Ces hommes misogynes de l'Inquisition vont exorciser leur haine de la femme, coupable selon eux d'un péché originel. Le pape Innocent VIII (qui porte mal son nom) promulgue, en 1484, la bulle Summis desiderantes affectibus où il exhorte les prélats à réprimer encore plus durement la sorcellerie. Il était admis que la femme était davantage tournée vers les pratiques magiques et qu'elle était plus souvent «un monstre». Les femmes représentent plus de 80% des persécutés et lorsqu'elles sont reconnues coupables de sorcellerie, elles sont brûlées. «Elles sont plus méchantes», dit un ouvrage de l'époque. L'Occident médiéval est donc très marqué par une domination totale de l'homme sur la femme. La femme est d'abord sous l'autorité de son père et lors d'un mariage éventuel, sous l'autorité de son mari. L'épouse doit obéir à son mari ; c'est lui qui gère les biens. La répression de l'adultère est au détriment exclusif de la femme : sur la plainte du mari, la femme convaincue d'adultère est enfermée à temps ou à perpétuité dans un couvent et perd sa dot ou son douaire. Le discours, souvent antiféministe, découle en partie du statut d'Eve dans la Bible. En effet, la Bible donne à la femme la responsabilité du péché originel : «La femme vit que l'arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu'il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit (défendu par Yahvé) et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea.»
Après ce rappel, nous proposons de comparer la condition de la femme africaine de l'époque pharaonique avec la condition des femmes mésopotamiennes, greques, romaines, hébreues et arabes de l'Antiquité.
La femme mésopotamienne
Les lois babyloniennes, réunies pour la première fois en 1750 avant J.-C. dans le Code d'Hammourabi, précisent que le chef de famille (évidemment un homme) est propriétaire de son épouse et de ses enfants. La femme ne peut pas disposer de sa dot librement. La dot est transmise aux enfants mâles après son décès. Pour l'épouse, un divorce relève d'un véritable «parcours du combattant». Les lois, écrites en Mésopotamie, proclamaient la supériorité de l'homme. L'historien Hérodote a écrit à propos d'une loi de Babylone : «La plus honteuse des lois de Babylone est celle qui oblige toutes les femmes du pays à se rendre une fois dans leur vie au temple d'Aphrodite pour s'y livrer à un inconnu ... Celles qui sont belles et bien faites sont vite de retour chez elles, les laides attendent longtemps sans pouvoir satisfaire à la loi ; certaines restent dans le temple pendant trois ou quatre ans.».
La femme hébreue
Yahvé créa l'homme à son image mais la femme est tirée de l'homme.(Gn 1/26, Gn 2/18, Gn 2/22) Puis la femme commet le premier péché de l'histoire de l'humanité (Gn 3/6), celui qui coûtera la vie à l'homme. A Sodome, c'est encore une femme qui désobéit (la femme de Loth, Gn 19/26). Puis dans la montagne, les deux filles de Loth font boire du vin à leur père pour coucher avec lui ( Gn 19/30 à 19/38 ). Pour la purification de la femme accouchée, on précise : si elle enfante une fille, elle reste deux fois plus longtemps impure que pour l'accouchement d'un garçon. (Le Lévitique 12 ).
D'après Yahvé : un homme entre vingt et soixante ans vaut 50 sicles d'argent alors qu'une femme n'en vaut que 30. La valeur d'un individu est fonction de son sexe et de son âge. (Le Lévitique 27 ) Lorsque Miryam, ainsi qu'Aaron, parla contre Moïse à cause de la femme kushite qu'il avait prise, seule Miryam est punie, bien qu'Aaron se reconnaisse lui-même aussi coupable qu'elle (Les Nombres 12 ). Samson, un héros local, est consacré au Dieu Yahvé dès le sein de sa mère, et son «naziréat» est la source de sa force. Il est trahi par une femme, Dalila. Athalie (841-835 avant J.-C.) entreprend d'exterminer toute la descendance royale.(2 R 11/1)
On peut rajouter ce que dit l'Hébreu Paul : (Paul est un homme qui déteste les femmes. Il suffit de lire ses épîtres pour s'en convaincre). Paul est celui qui dit : «Le chef de tout homme, c'est le Christ ; le chef de la femme, c'est l'homme ; et le chef du Christ, c'est Dieu.» «Ce n'est pas l'homme, bien sûr, qui a été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme.», «Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur : en effet, le mari est le chef de sa femme... » «Pendant l'instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle garde le silence. C'est Adam en effet qui fut formé le premier, Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui, séduite, se rendit coupable de transgression.» (1Cor 11/3, 1 Cor 11/8 à 11/9, 1 Cor 14/34 à 14/35, Ep 5/21 à 5/24, Col3/18, 1 Tm 2/11 à 2/14, Tt 2/5).[nb : Paul est aussi appelé Saul dans la Bible ] Remarques : Paul est un Pharisien, Hébreu fils d'Hébreux ( Ph 3/5 à 3/6 ) et il est citoyen romain de naissance ( Ac 22/22 à 22/29 ).
Or, les pires ennemis de Jésus d'après les Evangiles sont les Sadducéens et les Pharisiens. Pour Jésus, les Pharisiens sont des hypocrites ( Mt 15/1 à 15/7, Mt 22/15 à 22/18, Mt 23/15, Mt 23/27, Mt 23/29, Mc 7/5 à 7/6, Mc 12/13 à 12/15, Lc 12/1 ). La justice des Pharisiens n'est pas bonne : «Car, je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.» (Mt 5/20) Pour Jésus, les Hébreux n'ont pas la foi car ils ne croient pas en lui. (Mt 8/9 à 8/12) Les épîtres de Paul sont en contradiction totale avec le message humaniste et universel de Jésus. D'après plusieurs évangiles apocryphes c'est une femme, Maria la Magdaléenne, qui était l'apôtre principal de Jésus.
Simon Pierre contredit aussi Jésus quand il dit dans l'Évangile apocryphe de Thomas : «Les femmes ne sont pas dignes de la vie»
La femme arabe
Période préislamique : La femme bédouine était considérée comme un être faible irresponsable. L'absence de statut mettait bien souvent la femme au même niveau que les chameaux chez les bédouins. La naissance d'une fille n'était guère appréciée. Avant l'Islam, la coutume était souvent de tuer les filles à la naissance, en les enterrant vivantes. La volonté de la femme ne comptait pas dans le choix de son futur époux.. C'est son père, son frère ou son tuteur qui décidait à sa place.
Il y a achat de l'épouse. Le mariage pouvait se faire aussi par échange. La femme était une partie du patrimoine, un bien. Les épouses et les filles d'un défunt faisaient partie des biens à partager. Inversement, l'homme hérite de ses épouses. L'homme répudiait sa femme comme bon lui semblait.
Période islamique : Bien que le Coran consacre une sourate entière (la sourate 19) à Marie (la mère de Jésus), il est dit dans le Coran : «Les maris sont supérieurs à leurs femmes», sourate 2, verset 228 «Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci ...Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre l'obéissance ; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez, mais aussitôt qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle... », sourate 4, verset 38. Néanmoins, l'islam, unificateur des Arabes, a amélioré le statut de la femme bédouine (par exemple la fille hérite de biens mais moins que son frère). L'homme, qui veut divorcer, n'a besoin d'aucun motif mais si la femme décide de divorcer, elle doit fournir de très bonnes raisons.
(Suivra)


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