Dans quelques heures, seront connus les candidats à la candidature de la prochaine élection présidentielle. La date limite de dépôt des candidatures est donc prévue pour aujourd'hui à minuit. Celle-ci est fixée par la loi électorale qui stipule qu'elle intervient 40 jours après la convocation du corps électoral par le président de la République. Jusqu'à aujourd'hui, seuls 18 candidats ont émis officiellement le vœu de participer à ces élections. Parmi ceux-ci figurent entre autres le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune du PT, Moussa Touati du FNA, Faouzi Rebaïne de AHD 54 et quelques autres candidats indépendants, à l'image de Mohamed Saïd et Bonatero. Reste maintenant à savoir si tous ces candidats arriveront à collecter les 75 000 signatures nécessaires à la participation officielle à l'élection du 9 avril prochain. Il est certain que plusieurs d'entre eux seront éliminés de la course. La collecte d'un tel nombre de signatures relève de l'exploit, notamment pour les candidats indépendants. Si pour Bouteflika, 3 millions de signatures ont été collectées en un tour de main, et si Louisa Hanoune et Moussa Touati sont quasi certains d'être eux aussi de la partie, il n'en est pas de même pour les autres candidats. De toutes les manières, il est certain que d'autres candidats viendront s'ajouter à ce trio pour donner plus de mordant à une élection où Bouteflika partira avec toutes les faveurs des pronostics. En tout état de cause, le Conseil constitutionnel se prononcera dans quelques jours sur les noms des heureux élus qui croiseront le fer le 9 avril prochain. En attendant, un air de précampagne électorale s'est déjà emparé des états-majors des candidats qui activent sans relâche pour mettre leur candidat dans les conditions idoines avant d'entamer le dernier virage, à savoir la campagne électorale. Cette dernière débutera le 19 mars prochain pour s'achever le 6 février. 15 jours durant, les candidats auront la lourde tâche de convaincre les citoyens à épouser leur programme politique et partant leur donner leur voix le jour du scrutin. Durant cette campagne, ils auront aussi la lourde tâche de convaincre les plus indécis car un fort taux de participation ne fera donner que plus de crédibilité à l'élection présidentielle. Si la reconduction de Bouteflika à la tête de l'Etat algérien est indiscutable, il n'en demeure pas moins que Louisa Hanoune et Moussa Touati, et à un degré moindre le reste des candidats, tablent sur un bon score qui, à ne pas en douter, soignera plus leur image politique. Le PT et le FNA en tireront certainement des dividendes qui les propulseront au-devant de la scène politique.