Si aujourd'hui, les jeunes filles d'Adrar ont la chance et le privilège de percer dans les études, de mieux découvrir le monde qui les entoure, de mieux s'informer sur tout ce qui touche de près ou de loin à leur santé. Leurs aînées n'ont pas connu le même sort et se sont retrouvées du coup, parfois à vivre avec un lourd handicap : le cancer du sein qui, faute de diagnostic et de soins appropriés, pourrait être à l'origine de conséquences hélas dramatiques entraînant le décès. Pour mieux cerner ce problème, la DSP a organisé à l'école paramédicale qui dispose d'équipements adéquats suite aux derniers aménagements réalisés, une journée sur le cancer du sein et l'adénofibrome présentés par les Dr. Metouri, spécialiste en oncologie et Mme Belhadj médecin et Boujemaâ du CTS. Le cancer du sein, explique le professeur Metouri, représente une affection tumorale maligne la plus fréquente chez la femme. C'est un cancer hormonodépendant. L'épidémiologie montre une incidence moyenne estimée de 56 pour 100 000 femmes. Le cancer est la première cause de mortalité chez la femme. Les facteurs de risques sont l'âge, les antécédents et la durée de l'imprégnation ostrogénique. Un examen clinique : inspection, palpation et examen de l'aisselle permet de le détecter. La mammographie et des examens complémentaires tels que la cytoponction, l'échographie mammaire et la drill biopsie sont nécessaires pour une meilleure évaluation. Le traitement a trait à la chirurgie sous forme de traitements mutilants et conservateurs, à la radiothérapie adjuvante en exclusive, de chimiothérapie avec greffe de moelle osseuse, de l'hormonothérapie. Encore il faudrait que les femmes en particulier, celles des ksour se manifestent et se déplacent vers les hôpitaux où se pratiquent ces examens cliniques. Parfois, les tâches ménagères, et elles sont nombreuses, priment au détriment d'une santé souvent fragile. L'adénofibrome du sein est un nodule solide unique ou multiple. C'est une tumeur, certes bénigne, développée aux dépens de la glande mammaire et apparaît chez la femme entre 20 et 30 ans, qui, le plus souvent, est découverte par la patiente elle-même (autopalpation). Mais un examen de certitude histopathologie et mammographie permet de déceler avec précision afin de procéder au traitement. Les médecins généralistes, les sages-femmes présents à ce séminaire repartiront, certes, avec des informations à utiliser sur le terrain et surtout parvenir à sensibiliser et à informer les femmes des zones reculées puisque toute la wilaya était représentée. Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on.