, L'ancien Premier ministre et chef de l'opposition pakistanaise, Nawaz Sharif, a quitté dimanche sa résidence de Lahore, où le gouvernement lui avait ordonné de rester pendant trois jours. L'entourage de Sharif avait auparavant annoncé que l'ancien chef du gouvernement avait été assigné à résidence, à quelques heures d'une manifestation où il devait prendre la parole dans cette ville de l'est du Pakistan. Sa maison avait été encerclée par des unités de la police antiémeute qui avaient établi des barrages dans les rues voisines. Les autorités avaient parlé d'une mesure prise dans l'intérêt même de la sécurité de l'ancien chef de gouvernement. S'adressant à ses partisans et aux journalistes rassemblés devant chez lui, Sharif a dénoncé «l'Etat policier». «Vous voyez que tout le pays est devenu un Etat policier. Ils bloquent les routes, ils utilisent tous les moyens au mépris de la loi (...) Nous poursuivrons notre marche (...). Le temps est venu de descendre dans les rues», a-t-il lancé. Il a ensuite quitté les lieux à bord de sa voiture blindée, probablement pour se rendre comme prévu à la manifestation. Avocats et opposants pakistanais mènent depuis jeudi une «longue marche» en direction d'Islamabad, la capitale, pour défendre l'indépendance du pouvoir judiciaire et dénoncer l'attitude du gouvernement. Ils ont l'intention d'organiser un sit-in lundi devant le parlement à Islamabad.