Quoi de plus normal que de perdre une rencontre de football même à domicile. Quoi de plus normal de perdre une manche et de se rattraper dans la seconde ou de se faire carrément éliminer. Ce qui ne l'est pas, en revanche, c'est cette tendance de certains dirigeants ou entraîneurs à user d'échappatoires et de faux arguments pour expliquer la déroute comme si les Algériens sont profanes ou ignares en matière footballistique. Manchester United a subi la foudre de Liverpool en s'inclinant sur le score sans appel de (4-1). Le mythique entraîneur Alex Fergusson a humblement reconnu la force de l'adversaire sans verser, comme les nôtres, dans des inepties ou des balourdises qui ne tiennent pas la route. Expliquer la défaite de la JSK devant le Ahly de Tripoli par le fait de la chaleur serait vraiment de l'irrespect pour les milliers de supporters kabyles dont la fidélité au club est légendaire. La vérité est toute autre, aussi amère soit-elle. Ce n'est ni la chaleur ni la fatigue des joueurs qui en sont la cause. Ce qu'elle était, la JSK ne l'est plus aujourd'hui même si certains prétendent le contraire. Les raisons de cette déliquescence sont multiples et n'ont rien à voir avec les arguments avancés par Hannachi. La JSK, comme tout le monde le sait, est dotée de moyens financiers que beaucoup de clubs lui envient. Alors comment se fait-il qu'un aussi grand club ne possède pas une école de football digne de ce nom ? Tant d'années sont passées mais on n'a pas vu émerger des joueurs de talents comme le faisait jadis cette même équipe qui a tant donné à l'équipe nationale. Un aussi grand club sans un centre de formation. Une énorme carence qui inévitablement se répercutera tôt ou tard sur l'équipe senior. Là est la principale cause de toutes les déroutes même si on fait semblant de travailler. Cet exemple de la JSK illustre parfaitement celui de toutes les équipes algériennes sauf le Paradou dont le président Zetchi a compris que seul le travail prime.