Valeo a engagé une réflexion sur l'opportunité de lancer une augmentation de capital pour survivre à la crise qui balaye le secteur automobile, mais aucune décision n'a été arrêtée, a-t-on déclaré à Reuters de source proche du dossier. «Il y a eu une réflexion en ce sens mais avec le nouveau dirigeant, on ne sait pas encore ce qui sera effectivement décidé», a indiqué la source. L'équipementier automobile s'est refusé à tout commentaire sur cette information. Valeo, en perte en 2008, a annoncé lundi le départ de son P-DG, Thierry Morin, en raison de «divergences stratégiques.» Le dirigeant a été nommé président d'honneur de l'entreprise mais son indemnité de départ, fixée à 3,2 millions d'euros, fait l'objet d'une vive polémique. Jacques Aschenbroich, ancien directeur de la branche vitrage du groupe Saint-Gobain, succède à Thierry Morin en tant que directeur général tandis que Pascal Colombani, directeur associé du cabinet de conseil AT Kearney et ex-président du conseil de surveillance d'Areva de 2001 à 2003, devient président du conseil d'administration. Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a annoncé le 25 février une prise de participation de 2,35% au capital de Valeo pour près de 19 millions d'euros. Cette intervention permet à l'Etat de contrôler 8,33% du capital de la société aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui détenait déjà 5,98% du capital et confère aux pouvoirs publics la place de deuxième actionnaire du groupe derrière le fonds d'investissement américain Pardus, lequel détient une part de 19,75%.