Depuis le début de la campagne électorale, le candidat libre et indépendant Abdelaziz Bouteflika a fait du thème de la réconciliation nationale son cheval de bataille. Après avoir longtemps discouru sur une éventuelle amnistie générale lors de son déplacement, avant-hier, à Tamanrasset, l'architecte du rétablissement de la paix, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika, est revenu à la charge, hier, lors de sa venue à Guelma. Le fait tangible à relever dans son discours devant les Guelmis est que le candidat Bouteflika a haussé le ton au sujet de la probable survenance de certaines réticences envers la politique de rétablissement de la paix et de la stabilité nationale. A ce sujet, il a assuré que le processus de réconciliation nationale est un processus irréversible dans le sens qu'il sera poursuivi malgré l'existence de positions divergentes. Ce sont les propos forts du discours qu'a tenu le président-candidat à la maison de la culture Abdelmadjid-Chafi de Guelma. Sans aucune nuance et optant pour une sémantique qui ne souffre d'aucune ambiguïté ou pouvant prêter à d'autres interprétations, le candidat Bouteflika a, de go, balayé le terrain en martelant que la politique de «la réconciliation nationale se poursuivra même s'il y a probablement un courant qui s'y oppose», tout en mettant en exergue sa volonté de continuer de défendre ce processus quel que soit le prix à payer. Dans sa lancée, il a égratigné les partisans de l'éradication à outrance en affirmant qu'il s'agit d'une notion dépassée et caduque, tout en avertissant, toutefois, que ceux qui refusent la paix et s'entêtent à ne pas déposer les armes seront éradiqués. C'est dire que le candidat Bouteflika entend vaille que vaille parachever la politique de la réconciliation nationale à l'opposé de ceux qui prônent l'éradication comme seule et unique solution pouvant venir à bout du terrorisme. Dans ce sens, il y a lieu d'affirmer que l'optique arrêtée par le candidat Bouteflika pour ce dossier démontre, on ne peut mieux, des résultats importants obtenus par la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Plus explicite, le candidat Bouteflika a réitéré que les portes de la clémence demeurent toujours ouvertes pour ceux qui optent pour la paix et que «les civilisations ne se construisent pas sur des bains de sang». Cela prélude d'une nouvelle étape à franchir dans le cadre du rétablissement définitive d'une paix pérenne en Algérie. C'est ce qui a été véhiculé par le candidat Bouteflika dans son discours en saisissant les Algériens afin qu'ils ouvrent une nouvelle page, qui ne peut être que blanche, loin de tout ce qui rappelle la décennie noire qu'a vécue l'Algérie. D'ailleurs, la consolidation définitive de la paix en Algérie est inscrite comme un axe prioritaire pour son prochain mandat s'il sera élu le 9 avril prochain. Comme la consolidation définitive de la paix va de pair avec l'unité nationale, le candidat Bouteflika a tiré à boulets rouges sur ceux qui veulent faire croire à l'existence d'une scission en Algérie. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, il a pris comme exemple ses deux visites à Béjaïa et à Tizi Ouzou que certaines veulent cataloguer comme régions rebelles et réfractaires à toute institution. Dans ce registre, il a affirmé que la population kabyle a toujours été attachée à ses valeurs et à son authenticité et sera toujours éprise et jalouse de l'unité nationale. Selon lui, ceux qui veulent faire croire à cette scission imaginaire ne peuvent être que des ennemis de l'Algérie. En somme, il s'agit d'un autre camouflet que viennent de subir ceux qui s'évertuent à échafauder de toute pièce des scenarii pour inciter les populations locales à se désolidariser de la démarche du candidat Bouteflika, une démarche porteuse d'un avenir meilleur pour les générations montantes. Par ailleurs, lors de cette visite, le candidat Bouteflika s'est entretenu avec des citoyens au sujet des besoins de la wilaya de Guelma inhérents à son développement socioéconomique.