«La permanisation des contractuels est un droit constitutionnel». Les enseignants contractuels décident d'aller jusqu'au bout pour la régularisation de leur situation qui perdure depuis des années. Hier, c'était la pagaille et une image ternie s'offrait aux habitants d'El-Mouradia : des enseignants et des éducateurs de différentes générations ont été embarqués et malmenés comme des «criminels ». Des policiers en tenue et en civil se trouvaient là depuis la matinée pour empêcher les enseignants de se rapprocher du ministère de l'Education. «La situation ne fait qu'empirer face à l'entêtement et au silence du ministre». Déterminés plus que jamais en cette période électorale et de vacances scolaires, les contractuels interpellent le ministre de l'Education nationale pour la énième fois, et ce dernier refuse à chaque fois de tendre l'oreille et d'ouvrir les portes du dialogue pour régulariser ces milliers d'enseignants. Obéissant aux ordres de leurs supérieurs, les policiers ont violenté et malmené comme à leur accoutumée, sans discernement, les manifestants en embarquant les moins jeunes d'entre eux dans les fourgonnettes des services de sécurité. Rappelons que les enseignants contractuels ne sont pas à leur premier mouvement de protestation. Ils ont déjà organisé l'année dernière plusieurs actions de protestation, sit-in, grève de la faim, en sus des rassemblements qui ont été empêchés devant la Présidence et la chefferie du gouvernement, ainsi que le rassemblement qui a été interdit devant le siège de l'ONDH, la semaine passée. Ces enseignants se qualifient «d'éternels contractuels», avec en plus le non-payement de leurs salaires. Il est également important de signaler que le syndicat des enseignants contractuels a tenu son conseil national hier en fin de journée pour décider des actions à mener dans les prochains jours.