Le ministre a, d'autre part, précisé qu'il n'y avait pas eu d'ouverture de nouveaux centres, hormis ceux annoncés précédemment, mais qu'il a été procédé à l'amélioration des dispositions. M. Barkat a précisé des salles de réanimation ont été réservées à cet effet, d'une capacité totale de 1 040 lits, et bien équipées, ainsi que des lits pour les femmes enceintes contaminées, dans les services de maternité. Par ailleurs, Saïd Barkat a tenu à rassurer les cancéreux de la disponibilité de leurs médicaments au niveau des pharmacies en pointant d'un doigt accusateur les médecins qui prescrivent des médicaments qui ne figurent pas dans la nomenclature nationale des médicaments. Le ministre a indiqué que le comportement de ces médecins perturbe et affole les malades. En réponse à une question orale d'un député, M. Barkat a affirmé que tous les médicaments anti-cancéreux étaient disponibles dans les hôpitaux. Le ministre a rappelé que 35 000 cas de cancer sont enregistrés chaque année en Algérie, dont 47% des hommes, ajoutant que le cancer du sein touche environ 30% des femmes et celui de l'utérus 10% d'entre elles. S'agissant du traitement du cancer, M. Barkat a reconnu l'insuffisance dans les traitements par la voie chirurgicale et la chimiothérapie, précisant que les médicaments anti-cancéreux ne sont pas en vente dans les pharmacies mais se trouvent au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux. Le ministre a déploré le fait que les cinq unités de radiothérapie existant au niveau national «fonctionnent selon des techniques anciennes et ne permettent de traiter que 8 000 malades par an. Il a, dans ce sens, annoncé la réalisation de 15 nouveaux centres de radiothérapie dont l'un à Messerghine et l'autre à Ouargla qui seront opérationnels dès janvier prochain. A une question sur l'envenimation scorpionique propre à certaines régions de l'intérieur et du sud du pays, le ministre a noté qu'il s'agissait d'un problème de santé publique lié à l'environnement dans certaines régions ainsi qu'au comportement des responsables locaux, des familles et des citoyens. Les piqûres de scorpions ont, en 1991, causé le décès de 106 personnes. 44 000 cas d'envenimation ont été recensés en 2009, ajoute encore le ministre, faisant 47 morts. Ces statistiques, a-t-il dit, démontrent une baisse de la mortalité due à ces morsures et la nécessité d'initiatives locales. Des antennes de wilaya de l'institut Pasteur pour la production de sérum sont en voie de réalisation, a également annoncé le ministre, ce qui portera leur nombre à 23 à travers le pays, précisant que ces unités ne nécessitent pas de grands équipements. D'autre part, et en réponse à une question sur les transferts d'urgence des malades d'une wilaya à une autre, M. Barkat a rappelé les dispositions prises par le ministère, précisant que le médecin doit «assumer ses responsabilités en s'assurant du lieu et du service où sera orienté le malade».