Décidément les grippes sont à la mode. A chaque coin de la planète, un nouveau fléau prend naissance. Alors, on s'affaire à l'étiqueter et le répertorier dans les annales des malheurs humains. Après la grippe aviaire, la grippe porcine qui continue de ravager le monde, on parle de la grippe caprine, tout en oubliant d'autres grippes qu'on serait tenté de qualifier de régionales. Depuis la qualification de l'Algérie au Mondial, les Egyptiens n'ont pas cessé de manifester une rage récurrente. Et comme une situation tend vers la chronicité, il y a lieu de se demander de quel virus il s'agit. Tout compte fait, et à scruter la situation de près, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une forme de contamination rapprochée. Notre diagnostic est que les neurones des Egyptiens ont été atteints par la grippe «S». Plus explicitement c'est la grippe sioniste. Ce mal, qui ronge le Proche-Orient depuis près de 60 ans, n'a pas exempté les Egyptiens. Oui, d'abord, on constate que le syndrome de victimisation ronge leur peau à l'image des sionistes qui perpètrent des crimes et crient au loup ; pardon à l'holocauste. Ensuite, cette lâcheté manifeste qui ne les fait pas rougir. Le ridicule ? Ils adorent. Complexe «S» diraient les psychologues. Le corps d'un soldat égyptien tué par balle a été retrouvé jeudi dernier dans le nord-est de l'Egypte, près de la frontière avec l'entité sioniste. Qu'ont fait les merles de malheurs des médias égyptiens ? Rien ! Y-a-t-il eu «riposte», ne serait-ce qu'une protestation de la part des politiques ? Que non ! Ah, pardon, il y a un autre type de riposte. Celle-là a été orchestrée à l'encontre des Palestiniens de Ghaza, avec notamment la construction du fameux mur d'acier qui scellera le destin d'un trio satanique à jamais. Vous l'avez sans doute deviné : c'est le trio égypto-Us-sioniste. Dans ce nouveau crime, consistant à enfermer des populations civiles dans un ghetto de façon à ne plus disposer des moindres commodités de survie, les Egyptiens ne semblent pas rougir. Comme si le siège de Ghaza n'était déjà pas assez ignoble, ces trois entités collaborent étroitement et s'acharnent à resserrer l'étau qui contient les 1,5 million de Ghazaouis. Si le siège est un acte d'agression et de guerre, alors le briser par tous les moyens est un acte d'autodéfense et de résistance. L'histoire relate les luttes populaires de libération et d'indépendance contre toute forme de répression ou d'agression comme héroïques et honorables. Et quelle est le crime commis par les Ghazaouis pour être étouffés de la sorte ? Les Egyptiens vous jaseront que la contrebande est illégale. Certes, tout le monde l'admet ; mais dans le cas des Palestiniens, elle est justifiée, car c'est le seul moyen de survie face à un blocus qui soumet des innocents à la mort lente, et avec la bénédiction de la communauté internationale vouée au mutisme lâche, ou plutôt atteinte également par le virus«S».