Il s'agit de la première donnée officielle concernant les levées de fonds des banques à court terme, alors que BNP Paribas a publié un rapport le mois dernier dans lequel il était dit que les banques chinoises avaient besoin de lever 300 milliards de yuans par des émissions d'obligations et d'actions pour renforcer leurs fonds propres. Li Fuan a, notamment, déclaré lors d'un forum organisé ce week-end que le chiffre de 500 milliards de yuans prenait en compte 100 milliards à 200 milliards de yuans pour la seule Agricultural Bank of China, qui est en train de préparer son introduction en Bourse. En outre, Li Fuan estime que les établissements financiers cotés devraient lever plus de 300 milliards de yuans en 2010 à travers soit des émissions obligataires soit des augmentations de capital en raison de l'explosion des prêts en Chine. Selon lui, les émissions d'actions représentent la meilleure solution pour que les banques complètent leurs fonds propres de base. Li Fuan a, également, appelé à une réforme des marchés financiers pour permettre aux entreprises de lever des fonds plus facilement sur les Bourses et réduire la dépendance de l'économie aux crédit bancaire. Tandis qu'au cours du même forum Li Xiaopeng, vice-président d'Industrial and Commercial Bank of China, a estimé que la baisse des ratios de fonds propres des banques commerciales chinoises méritaient une sérieuse attention, Bank of Nanjing, partiellement détenue par BNP Paribas, a annoncé durant le week-end qu'elle envisageait de lever cinq milliards de yuans par une augmentation de capital auprès de ses actionnaires. Le nombre de nouveaux prêts en Chine a atteint des niveaux records au premier semestre de cette année, et malgré un ralentissement au cours de la seconde moitié de l'année, devrait rester relativement élevé l'an prochain à 7 500 milliards de yuans, selon les analystes interrogés par Reuters. Le mois dernier, une source ayant une connaissance directe du dossier avait dit à Reuters que les grands établissements cotés Bank of China, China Construction Bank et Bank of Communications (BoCom) avaient signifié aux autorités de régulation qu'ils travaillaient sur des projets de levée de fonds.