, Les représentants des éducateurs spécialisés des 48 wilayas avaient observé hier un sit-in devant le siège du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger à Birkhadem avec des slogans ayant pour principale revendication : Non à l'humiliation et la discrimination. «C'était un ministère d'action sociale mais aujourd'hui nous sommes des cas sociaux et nous voulons que le ministre Ould Abbès réagisse en notre faveur et montre sa solidarité avec nos revendications», réclame leur porte-parole qui refuse de communiquer son nom sous prétexte qu'il risque gros comme sanctions, voire même un licenciement. En fait, cette colère que nous avons lue sur les visages de ces femmes et hommes était apparemment justifiée. La délégation composée de représentants des éducateurs spécialisés reçue le 17 décembre dernier par le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale avait été carrément humiliée, insultée et menacée, selon notre interlocuteur. «Dès que nous nous sommes réunis pour que ce responsable nous explique le nouveau statut particulier de l'éducateur spécialisé adopté en novembre dernier et que nous rejetons catégoriquement, il a commencé par nous signaler qu'il ne s'adressait pas là à un syndicat mais à des employés en fonction et bonjour les humiliations et les insultes , dira t-il avant de crier haut et fort que ce qui a incité ces éducateurs à se rassembler c'est qu'une de leur collègues qui exerce au niveau de la wilaya de Béchar a été insultée par ce même responsable comme «étant une femme et non un être humain», rapporte notre interlocuteur. Pour ce qui est des revendications de cette catégorie qui veut se faire entendre par les pouvoirs publics après une multitude de mouvements de protestation, il s'agit tout d'abord de l'annulation du statut particulier en question, de la demande d'excuses officielles de la part du secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, du rejet de tout contact avec ce même responsable et de la suppression de toutes les sanctions contre ces éducateurs. Par ailleurs, faut-il encore le rappeler, Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, avait été très clair quant à cette question de statut particulier déjà adopté le 8 novembre dernier, en marge de la visite d'inspection qu'il avait effectuée dans la wilaya de Blida: «Pour ces éducateurs spécialisés, aucun de leurs droits ne sera lésé mais toutefois aucun mouvement de protestation ne sera toléré, vu qu'il s'agit ici de personnel qui a à sa charge des personnes parmi les plus vulnérables de la société», souligne t-il. En attendant, les protestataires ne sont pas prêts à reculer sous tout type de contrainte ou même de menaces.