Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (LADDH) et le Comité national de la défense des travailleurs algériens du Sahara ont organisé, hier, un rassemblement devant la maison de la presse Tahar-Djaout à Alger en solidarité avec Meryem Mehdi pour dénoncer haut et fort le refus du directeur de British Gas de répondre aux revendications de la gréviste et aussi son refus de recevoir les membres du comité de soutien des travailleurs algériens. Mme Mehdi, âgée de 42 ans, qui occupait le poste de coordinatrice d'opération à l'entreprise britannique British Gas (BG Algeria) basée à Hassi Messaoud, est en grève de la faim depuis 25 jours après avoir été licenciée d'une manière abusive de son poste. Il y a de cela trois jours, la gréviste de la faim a été transférée en urgence à l'hôpital Zemirli à Alger dans un état semi-comateux en raison d'une chute de tension artérielle, d'hypoglycémie et de troubles de l'appareil urinaire. Les membres du comité de soutien ont fait, ensuite, le tour des rédactions pour sensibiliser les médias sur l'état de santé de Meryem Mehdi qui risque de succomber. «On n'arrive pas à expliquer le mutisme de nos autorités au moment où une citoyenne est en train de mourir», martèlent-ils, et d'ajouter : «On dirait que les multinationales ont eu des garanties pour agir à leur guise en Algérie. Ils ne respectent même pas nos lois. Cela en plus de briser chaque mouvement de protestation à Hassi Messaoud.» Les militants des droits de l'homme ont affirmé que le cas de Meryem est la goutte qui a fait déborder le vase. Actuellement, les gens se mobilisent pour créer des comités de soutien dans la première ville du pétrole d'Algérie. C'est le meilleur moyen, indiquent-t-ils, pour rendre la dignité aux cadres algériens qui exercent dans cette région. «On exige le départ des multinationales qui ne respectent pas les lois algériennes», réclament-ils, avant d'ajouter que ces multinationales ne veulent même pas entendre parler d'un syndicat au sein de leur société. Le comité de soutien à Meryem Mehdi a indiqué avoir pris la situation en main après avoir été lâché par l'UGTA. Selon nos interlocuteurs, BG Algeria n'est pas la seule compagnie étrangère qui pratique la discrimination à l'égard des travailleurs algériens en Algérie.