Il rappelle qu'en 2006 était apparue la nécessité de capacités supplémentaires pour renforcer le parc de production et répondre à la demande en énergie prévue en 2010 et 2011. Le plan d'urgence de 2000 MW de la SPE (Société algérienne de production de l'électricité) compte sept centrales électriques de type turbines à gaz pour un coût d'investissement de près de 2 milliards de dollars. Il s'agit des centrales d'Alger-Port (2x36 MW), Relizane (3x15 MW), Batna (2x127 MW), Larbaâ (4x140 MW), M'sila (2x250 MW) et Annaba port (2x36 MW). En 2010, a annoncé M. Bouterfa, il y aura l'entrée en production de deux groupes de 160 MW à Mers El-Hadjaj et celle de la centrale hybride de Hassi R'mel. Il note que le comportement du consommateur a changé et appelle à rationnaliser la consommation. Selon M. Boutarfa, «on n'a pas atteint le prix qui incite à l'économie». M. Boutarfa a fait observer que le plan de financement des investissements de Sonelgaz est assuré jusqu'à 2012. La dette de Sonelgaz s'élève à quelque 300 milliards de dinars, ce qui n'est pas excessif, «elle est supportable», selon son P-DG. Le dossier de l'effacement de cette dette est à l'étude. Notre objectif n'est pas d'exporter, a fait observer M. Boutarfa, mais certains excédents le permettent à hauteur de 400 MW à des moments précis. M. Boutarfa a évoqué le projet de Sonelgaz de vendre de l'électricité directement sur le marché espagnol, en partenariat avec l'Office national de l'électricité du Maroc. Il a rappelé que le gouvernement espagnol avait adopté une nouvelle législation qui ne permet pas à un producteur d'électricité de commercialiser son énergie directement. Sonelgaz qui a changé ses statuts n'est pas concernée par cette interdiction. «Nous sommes commercialisateurs», a expliqué le P-DG de Sonelgaz. «Sonelgaz a introduit une demande et attend la réponse officielle des autorités espagnoles», a ajouté M. Boutarfa qui est optimiste, dans la mesure où il a reçu déjà une réponse verbale positive de la part des autorités espagnoles.