«Le Front national algérien (FNA) n'est pas, et ne sera pas un fonds de commerce», telle est la déclaration de Moussa Touati, premier responsable de cette formation politique, à l'ouverture, vendredi dernier, de la 4e session ordinaire de son conseil national qui fera pendant ses deux jours de travaux une évaluation de ses activités et de ses objectifs. A cette occasion, le président du FNA a, d'emblée, donné le ton à la rencontre en faisant un sévère réquisitoire contre les élus qui ont monnayé leurs voix durant les dernières élections sénatoriales et dont le comportement a été qualifié de «trahison des valeurs et des statuts du parti». Le leader du FNA a, également, indiqué que son parti avait obtenu seulement deux sièges au Conseil de la nation et aucune voix dans certaines wilayas où ses militants étaient très présents à l'image de Skikda, Mila, Adrar et Oran. A l'avenir, insistera-t-il , le règlement intérieur et les statuts du parti seront appliqués de la manière la plus rigoureuse pour mettre fin aux problèmes vécus une première fois lors du dernier scrutin présidentiel et qui se sont de nouveau manifestés, appelant les cadres du parti à achever, dans les plus brefs délais, la restructuration et le renouvellement des instances de base que sont les conseils communaux et les bureaux de wilaya. Le même reproche sera fait aux cadres au niveau des wilayas qui ont renouvelé à peine 50% des bureaux communaux, une opération qui doit s'achever en février, et ce, avant d'entamer celle des bureaux de wilaya. «Les problèmes vécus par notre parti liés au détournement des voix de celui-ci au profit d'autres partis», conclura M. Touati, «sont un signe qu'il faut changer de cap et dire clairement que le FNA n'est pas et ne sera pas un fonds de commerce».