Les repreneurs potentiels qui se sont manifestés au cours des derniers jours auront à négocier directement avec ce liquidateur. Pas moins de quatre offres auraient été formulées à la fin de la semaine. L'une d'entre elle a été faite par le milliardaire et grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, associé au fonds d'investissement Genii Capital. Cette offre intervient après celle formulée par le petit constructeur néerlandais d'automobiles sportives haut de gamme Spyker. Par ailleurs, deux groupes suédois auraient également fait une offre de reprise de Saab selon le secrétaire d'Etat suédois Jöran Hägglund, responsable du dossier automobile. Selon la presse suédoise, parmi ces groupes figure un groupement dirigé par Haakan Samuelsson, 58 ans, ex-PDG du constructeur allemand de poids lourds Man, qui a quitté ses fonctions en novembre, et Jan Nygren, ancien secrétaire d'Etat social-démocrate et ancien directeur général du groupe de défense Saab. Le projet de ce groupement serait de produire de 45 000 à 50 000 voitures seulement par an, sans emprunt auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). En 2008, Saab avait vendu 93 295 voitures. Mais manifestement GM ne voulait pas revendre Saab en dépit des pressions du gouvernement suédois. Ed Whitacre, P-DG de General Motors, estimait, il y a quelques jours qu'un accord de dernière minute pour sauver Saab était peu probable. «Nous avons fait tout ce qu'il était humainement possible pour sauver Saab» a-t-il déclaré, ajoutant qu'aucun acheteur potentiel du groupe n'avait «mis de l'argent sur la table» et que le constructeur était «en mode de démantèlement». Saab a été mis en vente en début d'année 2009. Le fabricant suédois de voitures de luxe Koenigsegg avait trouvé un accord préliminaire avec GM en juin avant de s'associer en septembre avec le chinois BAIC pour financer cette transaction. Mais le groupe suédois a finalement renoncé fin novembre à cette opération. Le 18 décembre, GM avait annoncé la fermeture de sa filiale, faute de repreneur.