12e édition 8-22 mars 1980 Nigeria Un mauvais souvenir qui refait souvent surface, lorsqu'il s'agit de faire référence à l'organisation marquée par un chauvinisme et une agressivité qui n'avaient pas de nom. Le dernier pays à faire partie du groupe est la Tanzanie qui rejoint pour sa rentrée avec le Ghana, la Guinée, la Côte d'Ivoire, l'Algérie, l'Egypte et le Maroc. Pour les professionnels, trois pays pouvaient réellement décrocher la coupe du fait qu'ils décrochent le billet pour aller en demi-finale (Algérie, Egypte et Maroc) avec le pays hôte. Le suspens allait durer très longtemps entre Algériens et Egyptiens. Les deux équipes ont pu finalement se départager après le (2-2) par les tirs au but 4 à 2 au profit des Algériens. Le Nigeria l'emporte par 1 à 0 face au Maroc. En final, le Nigeria domine (3-0) une formation algérienne intimidée par le public agressif du stade de Surulere. L'équipe nationale nigérienne offre à son pays le trophée, dit de l'Unité africaine, offert par le Conseil supérieur du sport en Afrique. 13e édition 5-19 mars 1982 Libye Une première dans l'histoire pour ce pays qui est l'hôte de la compétition : l'Algérie et le Cameroun. Deux favoris pour les spécialistes face au Nigeria, à la Zambie, l'Ethiopie, au Ghana et à la Tunisie qui a remplacé au pied levé l'Egypte, forfait pour des raisons politiques. Le stade qui abritait les rencontres n'accueillait pratiquement personne. Une déception à la limite de l'abondant qui s'affichait sur les joueurs et encadrement. Le 5 mars 1982, la Libye, au stade du 11-Juin face aux Ghanéens fait un match nul (2-2). Elle ira battre la Tunisie (2-0) avant de partager les points avec les Camerounais (0-0). Algériens, Ghanéens, Libyens et Zambiens se qualifient pour les demi-finales. Le Cameroun quitte la compétition dès le premier tour. Ghanéens et Libyens obtiennent ensuite le visa pour la finale aux dépens de l'Algérie (3-2), les Ghanéen s'imposent aux tirs au but (7 à 6). 14e édition 4-18 mars 1984 Côte d'Ivoire en remplacement du Malawi qui avait jeté l'éponge quelques mois après avoir été désigné par la CAF, l'Algérie face au Cameroun a été éliminée aux penalties, après 90 minutes de jeu (0-0 et penalty 5 à 4). Le Cameroun, douze ans après son échec à domicile a réussi à s'imposer. 15e édition 7-21 mars 1986 troisième fois Egypte l'histoire refait surface pour ce pays, c'est l'année de la coupe du monde au Mexique, les élus africains (Algérie et Maroc) au Mondial sont de la fête. Ils seront avec la Côte d'Ivoire, le Cameroun et la Zambie. Dix-huit ans après sa dernière participation en Ethiopie en 1968, le Sénégal est de retour, l'Egypte, donnée favorite pour cette CAN, affiche sa première défaite face au Sénégal (0-1). Elle corrige son erreur d'appréciation face à la Côte d'Ivoire (2-0) et au Mozambique (2-0). L'Algérie ne fait aucun score et rentre à la maison. En final, l'Egypte pour la troisième fois. 16e édition 13-27 mars 1988 Maroc La Zambie confie le flambeau au Maroc. Le Nigeria et le Cameroun, qui ont respectivement poussé l'Algérie et le Maroc à quitter l'espace de la compétition s'affrontent. Le Cameroun garde jalousement le trophée pour la troisième fois consécutive. 17e édition 2 -16 mars 1990 Algérie un but marqué par Chérif Oudjani contre les Nigérians et l'Algérie s'offre sa première coupe d'Afrique. Une compétition qui nous rappelle le conflit entre l'Algérie et l'Egypte, les Egyptiens avaient menacé de ne pas prendre part à cette compétition africaine. Croyant ainsi que sans ce pays, la Can n'aura aucun sens. Pour le cinéma auquel ils sont habitués et pour se moquer de son monde, ils décident d'envoyer une sélection en apprentissage. Une sélection qui avait tout perdu y compris la direction des buts. Les Algériens donnent du sens à leur compétition face aux Sénégalais en demi-finale (2-1), retrouvent en finale les Nigérians tombeurs des Zambiens (2-0). Les 100 000 spectateurs algériens animent le stade du 5-Juillet et mettent le pays en fête après le succès de l'Algérie (1 - 0) sur un but marqué par Chérif Oudjani, l'un des rares professionnels appelés par l'entraîneur Abdelhamid Kermali. 18e édition (12-26 janvier 1992 Sénégal Une édition exceptionnelle tant en organisation qu'au nombre de pays participants. L'Afrique délivre le message tant attendu, à savoir le sport qui est aussi un des piliers économiques de toutes les nations. L'Algérie, tenant du titre, n'a pas su sauver ses couleurs, une participation des plus décevantes a caractérisé sa présence à cette 18e édition. Le Sénégal se fait éliminer en quart de finale par le Cameroun par (1-0). Pour la finale Ghana – Côte d'Ivoire, les tirs au but 11 à 10 font de la Côte d'Ivoire le champion de la 18e édition. 19e édition 26 mars-10 avril 1994 Tunisie sans le Maroc et le Cameroun, mais elle accueille le Gabon et le Sierra Léone et retour du Mali après une absence remarquée de près de 22 ans. C'est cette équipe justement qui renvoie la Tunisie, pays organisateur aux vestiaires en lui inscrivant deux buts à zéro et ce, au stade El-Manzah plein à craquer. La CAN se poursuit avec un beau spectacle offert et assuré par les équipes comme le Nigeria, Ghana, Côte d'Ivoire et la Zambie. Le Mali arrête toutes les chances aux Egyptiens d'aller au delà des quarts de finale. Cette dernière équipe décimée quelques mois plus tôt par un accident d'avion s'est hissée en finale avec de jeunes joueurs conduits par le miraculé Kalusha Bwalya. Une belle récompense. A suivre