La Banque centrale a affiné à la baisse sa prévision de croissance pour le trimestre clos fin décembre, tablant désormais sur un produit intérieur brut en hausse de 0,5 % et non plus de 0,6 %. L'économie française avait dégagé une croissance de 0,3 % aux deuxième et troisième trimestres, après cinq trimestres consécutifs de contraction. Le chiffre préliminaire du quatrième trimestre sera communiqué par l'Insee le 12 février. Alors que l'enquête de novembre de la BdF faisait état d'une accélération de l'activité industrielle -- confirmée lundi par la statistique de l'Insee montrant une hausse de 1,6 % de la production manufacturière ce mois-là -- la livraison de décembre dénote une stabilité. De même, l'enquête de novembre prévoyait une hausse de l'activité dans les prochains mois et celle de décembre n'évoque plus qu'une «légère augmentation». «La hausse observée dans les industries de biens de consommation et agro-alimentaires a compensé le léger recul enregistré dans les autres grands secteurs», explique la BdF qui fait, en outre, état d'une moindre utilisation des capacités. Le taux d'utilisation des capacités s'est tassé à 72,1 % contre 72,9 % en novembre, après sept mois d'une lente remontée. Signes encourageants pour l'investissemnt L'indicateur du climat des affaires de la BdF dans l'industrie n'en a pas moins gagné deux points à 101, en hausse pour le 12e mois consécutif et à plus de 30 points au-dessus de son plus bas de décembre 2008. Il retrouve pour la première fois depuis avril 2008 le seuil symbolique des 100 -- sa moyenne depuis 1981 -- et se situe à son meilleur niveau depuis mars 2008 quand il était à 104. «Les carnets se sont encore rapprochés de leur niveau normal, tout en restant jugés insuffisants. Les stocks de produits finis sont conformes au niveau désiré», précise la Banque centrale dans son enquête mensuelle. «Les prévisions tablent dans l'ensemble sur une légère augmentation de l'activité dans les prochains mois.» Dans les services, l'indicateur du climat des affaires de la BdF a gagné deux points également, à 88. «L'activité des services ressort à nouveau en hausse (en décembre), principalement du fait de la poursuite du redressement du travail temporaire ; une accélération est également notée dans les secteurs de l'ingénierie et de la publicité», précise la BdF. Les prix et les effectifs évoluent dans l'ensemble toujours à la baisse mais les perspectives restent orientées «dans le sens d'une légère hausse de l'activité à court terme». La Banque de France a accompagné son enquête de conjoncture d'un supplément trimestriel qui confirme l'amélioration de la situation financière des entreprises industrielles françaises sur les trois derniers mois de l'année et laisse entrevoir un début de redressement de l'investissement. Si les trésoreries dans l'industrie se sont améliorées par rapport au troisième trimestre, leur niveau est encore assez éloigné de la moyenne de longue période, concède la BdF.