? Après le sit-in de mardi dernier qui n'a finalement rien donné, les psychologues cliniciens se sont regroupés hier dans la matinée devant le siège du ministère de la Santé , entourés d'une armada des forces de l'ordre, pour revendiquer leurs droits à l'instar de leurs confrères praticiens généralistes et spécialistes de la santé publique.«Ce rassemblement qui réunit les représentants des 48 wilayas du pays est une décision de l'assemblée générale de notre syndicat, vu l'évolution de la situation du partenariat avec le ministère de la Santé où nous avons constaté que ce dernier opte plutôt pour une démarche de fuite en avant, il manifeste toujours sa disponibilité au dialogue dans des déclarations officielles mais sur le terrain, il est tout autre», nous expliquera le Dr Khaled Keddad, président du Syndicat national algérien des psychologues (Snap). Les 1 500 psychologues cliniciens répartis sur le territoire national revendiquent la révision du nouveau statut particulier promulgué en juillet dernier mais surtout les mesures transitoires d'intégration. «Il est insensé de classer un psychologue qui a une année, cinq ans ou 20 ans d'exercice dans la même catégorie que celui qui a deux mois d'activité. Ceci au moment où les pharmaciens ou les chirurgiens-dentistes accèdent au deuxième grade après cinq années», réclame le Dr Keddad qui, au nom de tous les membres du Snap, exige l'intégration des psychologues ayant cinq ans et plus d'exercice dans la catégorie 14. Les psychologues cliniciens du secteur public réclament entre autres l'ouverture immédiate des négociations concernant le régime indemnitaire après l'installation d'une commission mixte MSPRH-Snap qui tarde à venir. «Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère ne veut pas installer cette commission. On est à plus de 7 mois après la promulgation de notre statut particulier mais rien dans l'horizon malgré l'instruction N°03 de septembre 2009 émanant du Premier ministère relative à la révision des régimes indemnitaires. On commence sérieusement à perdre patience», ajoute notre interlocuteur. Par ailleurs, le Snap, représentant légitime des psychologues, s'interroge par rapport à la position de la tutelle qui «est complètement démissionnaire et qui n'assume pas sa responsabilité en tant que tutelle», comme l'entend le Dr Keddad.